(Tokyo) Le Grand Prix de Formule 1 du Japon, qui devait se tenir à Suzuka le 10 octobre, a été annulé pour la deuxième année consécutive en raison de la situation sanitaire, ont annoncé mercredi les organisateurs.

Après des discussions « avec les autorités au Japon, la décision a été prise par le gouvernement japonais d’annuler la course cette saison à cause des difficultés liées à la pandémie qui perdure dans le pays », écrit l’organisateur du Championnat du monde de F1, la société américaine Formula One, dans un communiqué mercredi.

Formula One « travaille à présent sur les détails du calendrier révisé » de la saison de Formule 1 et « annoncera les détails finaux dans les prochaines semaines », précise le communiqué.

« Formula One a prouvé cette année, et en 2020, que nous pouvons nous adapter et trouver des solutions » adaptées aux circonstances, a-t-elle rappelé.

La pandémie, qui a obligé au report ou à l’annulation de la plupart des évènements sportifs internationaux en 2020, a également forcé cette année à déprogrammer plusieurs Grands Prix de F1, comme ceux d’Australie, du Canada, de Chine et de Singapour.

Le Grand Prix du Japon comptant pour le Championnat MotoGP, qui devait également se tenir en octobre, avait déjà été annulé fin juin, pour les mêmes raisons.

Coup dur pour Honda

Le circuit de Suzuka, qui présente la particularité d’être en huit et non en boucle, avec un pont enjambant la piste, a accueilli 31 Grands Prix de F1 depuis 1987. Il fait partie des circuits considérés comme emblématiques du championnat du monde de F1.

En avril, les promoteurs japonais et les instances de la F1 avaient annoncé que la course resterait sur ce circuit au moins jusqu’en 2024.

Cette annonce est un coup dur pour le constructeur japonais Honda qui doit quitter la F1 à la fin de cette saison. Ses moteurs propulsent actuellement Red Bull et son écurie sœur Alpha Tauri. Le pilote néerlandais Max Verstappen (Red Bull) est actuellement deuxième du championnat monde des pilotes (187 points), derrière le Britannique Lewis Hamilton (195 points), alors que Red Bull talonne Mercedes dans celui des constructeurs.  

Honda est également, via une filiale, propriétaire du circuit de Suzuka qui accueille le GP du Japon de F1 sans interruption depuis 2009.

« Il est dommage que pour la deuxième année consécutive il ne soit pas possible d’organiser le GP du Japon à Suzuka », a regretté le constructeur japonais dans un communiqué.

« Nous sommes particulièrement déçus car c’est la dernière année de notre engagement en Formule 1 et nous savons que de nombreux fans attendaient avec impatience cet évènement », a-t-il ajouté.

23 manches au programme

Le Japon vient d’organiser les Jeux olympiques, disputés à huis-clos, et s’apprête à accueillir, dans des conditions identiques, les Jeux paralympiques qui débuteront le 24 août. Le pays connaît depuis fin juin sa pire vague de coronavirus à ce jour, sous l’effet notamment du variant Delta.

Un dispositif d’état d’urgence a été remis en place depuis la mi-juillet sur une partie du pays, dont la capitale Tokyo, pour la quatrième fois depuis le début de la pandémie.

Le calendrier de la F1 table sur 23 manches cette année, dont 12 se sont déjà tenues. La prochaine est le GP de Belgique le 29 août, qui doit être suivi du retour du GP des Pays-Bas, avec jauge réduite à Zandvoort, puis du GP d’Italie à Monza.  

Pour pallier l’annulation de plusieurs manches traditionnelles du calendrier, un Grand Prix sera organisé pour la première fois en Arabie saoudite en décembre. Une épreuve est aussi inscrite du 19 au 21 novembre, mais son lieu n’a pas encore été officiellement annoncé.