(Paris) Une enquête a été lancée sur le spectaculaire accident du pilote de Formule 1 Romain Grosjean survenu au Grand Prix de Bahreïn, a annoncé la Fédération internationale de l’automobile jeudi.

La FIA a mentionné que celle-ci pourrait durer jusqu’à huit semaines avant que les conclusions soient dévoilées au public.

Le Français est demeuré coincé dans la carcasse de sa voiture Haas qui s’est brisée en deux avant de s’encastrer dans la barrière de sécurité et d’exploser sous la force de l’impact, dimanche dernier.

Grosjean est resté coincé dans l’habitacle pendant environ 30 secondes avant de s’en extirper. Il a subi de légères brûlures aux mains et une élongation à la cheville gauche. Il a reçu son congé d’un hôpital militaire de Bahreïn mercredi.

« L’enquête portant sur l’accident impliquant Grosjean s’attardera sur plusieurs dispositifs de sécurité du pilote, dont le casque protecteur, le système HANS, le harnais de sécurité, la combinaison de sécurité, la cellule de survie, l’appui-tête, le système d’extinction des feux à bord de la voiture, et le halo, pouvait-on lire dans le communiqué de la FIA. Nous analyserons aussi la conception du châssis, ainsi que celle de la barrière de sécurité. »

Grosjean a déclaré que le halo, un dispositif qui est installé au-dessus de l’habitacle de la voiture et qui peut encaisser un violent impact, lui a probablement sauvé la vie.

Les enquêteurs vont aussi étudier les données provenant de la caméra haute performance installée à bord de la voiture en direction du pilote, qui peut émettre 400 images par seconde. Ils analyseront aussi un dispositif installé dans le canal auditif pour mesurer l’amplitude du mouvement de la tête du pilote lors de l’impact, ainsi que les données provenant de la voiture concernant la vitesse de celle-ci et la force de l’impact.

On estime que la voiture de Grosjean a heurté la barrière à 222 km/h.

« Comme c’est le cas pour tous les accidents graves, nous analyserons tous les aspects de cet accident et collaborerons avec toutes les parties impliquées, a évoqué le directeur de la sécurité de la FIA Adam Baker. La quantité d’informations disponibles en Formule 1 nous permettra de déterminer chaque aspect de cet accident. »