Audi, avec deux R18 contre une seule Toyota TS030 Hybrid, sera le favori logique, dimanche, des Six Heures de Silverstone, quatrième des huit manches du Championnat du monde d'endurance (WEC), mais devra se méfier des Japonais, très performants aux 24 Heures du Mans.

Sur le billard anglais utilisé en juillet par les Formule 1, et sur une durée limitée, Toyota a en effet les moyens de créer une grosse surprise, face à une R18 e-tron quattro qui sera avantagée s'il pleut et une R18 ultra, non-hybride mais très légère, qui visera elle aussi la victoire.

Pour préparer cette échéance, Alex Wurz et Nicolas Lapierre ont peaufiné pendant deux jours les réglages de leur Toyota sur le circuit du Motorland Aragon, en Espagne, à la mi-août.

Une évolution de l'ensemble aérodynamique a ainsi été mise à l'épreuve, développée dans la soufflerie ultra-moderne de Toyota Motorsport GmbH (TMG) à Cologne, en Allemagne, en prévision de Silverstone. En outre, les pilotes Toyota ont passé des heures dans le simulateur de TMG pour anticiper le fonctionnement de leur voiture sur le circuit anglais.

«Je pense que nous pouvons être vraiment compétitifs», annonce Lapierre, victorieux à Silverstone en 2009 dans une Peugeot 908 de l'écurie Oreca. «Nous voulons poursuivre notre progression ce week-end et j'espère que nous serons en mesure d'offrir aux fans quelques moments passionnants», a ajouté le jeune Français, en tête pendant deux tours le samedi soir aux 24 Heures du Mans.

Deux forfaits, une retraite

Côté Audi, en plus d'Allan McNish qui a déjà gagné trois fois à Silverstone, un autre gros client sera le Français Benoît Tréluyer, double vainqueur au Mans (2011, 2012) avec ses compères Marcel Fässler et André Lotterer. Tréluyer n'a jamais roulé à Silverstone mais vient lui aussi d'y passer plusieurs heures, virtuellement, grâce à un simulateur.

«Nous sommes tous très motivés et nous voulons devenir champions du monde. Il est très important pour nous d'atteindre cet objectif et cela nous permettra de remercier de la plus belle des manières toute l'équipe pour leur travail et leur engagement», explique Tréluyer, qui vise en plus du titre constructeurs, déjà quasi-certain, le titre pilotes.

Dans d'autres écuries, l'été a été beaucoup plus frustrant, notamment pour Pescarolo, forfait pour tout le reste de la saison, et pour Luxury Racing, qui engageait des Ferrari en catégorie GT mais a aussi arrêté les frais, faute d'argent. Un autre grand absent sera l'Italien Dindo Capello, longtemps pilote Audi, qui a décidé de mettre un terme à sa carrière après Le Mans.