Toyota fera son retour aux 24 Heures du Mans en 2012 en tant que constructeur à part entière, avec un prototype propulsé par un moteur hybride à essence, a annoncé vendredi l'Automobile Club de l'Ouest (ACO), organisateur de la célèbre course d'endurance automobile.

«Nous voulons écrire une nouvelle page de l'histoire des 24 Heures du Mans et de l'endurance en utilisant notre technologie hybride», a expliqué Tadashi Yamashima, le patron de la structure Toyota Motorsport GmbH, basée à Cologne, en Allemagne, en veille depuis l'arrêt des activités de Toyota F1, après huit saisons sans aucune victoire (2002-2010).

Treize ans après la dernière participation officielle de Toyota au Mans, avec la GT-One (9e en 1998, puis crevaison en fin de course, en 1999, alors qu'elle aurait pu gagner), Toyota vise aussi «un retour d'expérience dans l'environnement exigeant de la compétition automobile pour en faire bénéficier nos voitures de série», a ajouté M. Yamishima.

Le constructeur japonais a été le premier à lancer une voiture de grande série, la Prius, équipée d'un moteur hybride. L'ACO cherchait depuis plusieurs années à convaincre Toyota de revenir au Mans, dans la catégorie-reine (LMP1), en utilisant cette technologie innovante.

«Nous sommes enchantés du retour de Toyota, voir un grand constructeur rejoindre notre épreuve constitue toujours une grande satisfaction», a réagi Jean-Claude Plassart, le président de l'ACO, pour qui «cet engagement, avec une motorisation hybride, prouve la pertinence du travail réglementaire de l'ACO qui ouvre la porte aux nouvelles technologies».

Toyota était déjà présent indirectement cette saison en endurance, en Intercontinental Le Mans Cup (ILMC) et Le Mans Séries (LMS) européennes, avec des moteurs essence installés sur des châssis Lola de l'écurie suisse Rebellion, dans la catégorie-reine (LMP1) où seront engagés, en 2012, les futurs prototypes Toyota.

La marque japonaise participera aussi à quelques manches du nouveau Championnat du monde d'endurance (WEC), 24 Heures du Mans incluses, dont le calendrier devrait être dévoilé courant novembre, et sera donc opposé directement à Peugeot et Audi, principaux animateurs des 24 Heures depuis le début du 21e siècle, avec des moteurs diesel.