(Philadelphie) Bryce Harper s’est repenti au sujet de tout ce qu’il aurait pu faire de plus pour guider les Phillies vers la Série mondiale. Comment il a laissé tomber son équipe. Comment il a laissé tomber Philadelphie.

Harper a pris ses responsabilités après une élimination crève-cœur et a ajouté que la direction de l’équipe se devait de continuer d’investir et de développer ses joueurs pour permettre aux Phillies de demeurer compétitifs pendant encore de nombreuses années.

« Je veux que vous sachiez que nous serons de retour », a dit Harper.

Mais sachez ceci : les Phillies ont gaspillé une occasion de participer à la Série mondiale à la suite d’un des effondrements les plus spectaculaires des 141 années d’histoire de la concession.

Ils menaient 2-0 en série de championnat de la Ligue nationale. Puis, ils menaient 3-2 et étaient de retour à domicile pour le sixième match avec l’as Aaron Nola au monticule.

Puis, ils se sont effondrés. Ce sont finalement les Diamondbacks de l’Arizona qui ont conquis le Cizitens Bank Park et qui ont éliminé Harper et une offensive de 241 millions US qui s’est transformée en pétard mouillé.

Le lendemain de veille a été difficile à Philadelphie. Que ce soit à la radio, sur les réseaux sociaux ou dans les journaux, les Phillies ont croulé sous la pression. La cruelle vérité, dans ce cas-ci, fait mal.

Et le pire dans tout ça, c’est que les Phillies ont souvent amorcé une lente descente aux enfers après des défaites difficiles à avaler.

Il y a eu 1964, quand les Phillies ont perdu 10 matchs de suite pour gaspiller une avance de six matchs et demi en tête avec 12 rencontres à disputer avant d’échapper le titre de la Ligue nationale. Leur participation suivante aux éliminatoires a eu lieu en 1976.

Puis, il y a eu 1993, quand Mitch Williams a été victime du fameux circuit vainqueur de Joe Carter en Série mondiale. Les Phillies n’ont pas connu une autre saison gagnante avant 2001. Et il y a 2011, quand Ryan Howard s’est retrouvé au sol après un dernier élan raté dans une défaite en série de sections, annonçant une autre décennie de vache maigre.

Les membres des Phillies ont beau dire qu’ils seront vite de retour en séries, que la défaite en sept parties face aux Diamondbacks ne laissera pas de cicatrice sur la prochaine génération, il reste que l’histoire laisse croire le contraire.

Le nouveau format de séries joue toutefois en leur faveur. Les Phillies ont gagné seulement 87 matchs la saison dernière et ont atteint la Série mondiale. Les Diamondbacks en ont gagné seulement 84 cette année et joueront pour les grands honneurs face aux Rangers du Texas.

Les Phillies pourront de nouveau gagner entre 80 et 90 matchs si l’offensive continue de marteler des circuits à bon rythme. Mais le défi, pour eux, consistera à continuer d’engranger des victoires même quand leur attaque tombera à plat.

Parfois, une série se gagne sur de petits jeux qui font la différence. Ça peut être un but volé. Ou une bonne ou mauvaise décision d’un gérant – certes, Rob Thomson a commis quelques bourdes.

Néanmoins, les chiffres les plus importants sont ceux dans la colonne des victoires et des défaites.

Kyle Schwarber, Trea Turner, Nick Castellanos et Harper ont été 5-en-53 (,094) avec 11 buts sur balles, 22 retraits au bâton et deux points produits lors des quatre défaites des Phillies en série de championnat. Face aux six lanceurs des Diamondbacks qui ont défilé sur la butte pendant le match ultime, le quatuor des Phillies a été 1-en-15 (,067) avec cinq retraits au bâton et aucun point produit.

Ouch !

« Vous travaillez fort durant toute la saison pour vivre des moments comme ceux-là. Nous n’avions pas l’instinct du tueur », a dit Harper.

C’est plutôt les Dbacks qui l’avaient. Alors, les Phillies pourront-ils se relever et connaître un autre long parcours éliminatoire en 2024 ?