(New York) Il semble de plus en plus possible que les matchs inauguraux prévus le 31 mars soient à tout le moins repoussés, dans le baseball majeur.

Joueurs et dirigeants n’ont discuté que pendant 15 minutes, jeudi, lors de ce qui devait être le deuxième jour des camps d’entraînement.

Ce n’était que la sixième rencontre portant sur des enjeux économiques majeurs depuis le début du conflit, le 2 décembre.

Jeudi, le syndicat des joueurs a dit avoir bien peu à retirer d’une si brève séance. MLB a de son côté parlé d’un manque de matière à discuter.

Les deux parties auront des pourparlers vendredi, au sujet de dossiers moins cruciaux.

On ne sait pas quand vont reprendre les discussions principales.

Il reste environ deux semaines pour en venir à un accord, si on veut assez de temps en Ligue des pamplemousses et des cactus pour un réel’Play Ball !’le 31 mars.

« J’espère juste qu’une entente va survenir rapidement, a dit le joueur d’avant-champ DJ LeMahieu, avant la réunion. En ce moment, c’est le côté’business’du baseball qui prend le dessus.

« Ce n’est pas aussi plaisant, mais c’est quelque chose de nécessaire. »

Avant de commenter, le joueur des Yankees s’était entraîné avec son coéquipier Aaron Judge à Tampa, sur un terrain universitaire.

Trois représentants du Baseball majeur, menés par le commissaire adjoint Dan Halem, se sont présentés aux négociations, jeudi.

Après le quart d’heure de discussions, Halem s’est entretenu seul à seul pendant 20 minutes avec Bruce Meyer, négociateur en chef des joueurs.

On ne voit pas vraiment comment les matchs préparatoires pourraient commencer comme prévu le 26 février.

Le baseball majeur ne s’est pas prononcé publiquement sur la question.

Les joueurs exigent des changements importants. Ils étaient notamment mécontents que la masse salariale des équipes soit limitée à 4,05 milliards l’an dernier, en baisse de 4,6 % par rapport à celle de 2017, qui était de 4,25 milliards.

Le syndicat des joueurs veut aussi réduire l’admissibilité à l’arbitrage salarial à deux années de service, soit la règle qui prévalait entre 1974 et 1986.

La MLBPA souhaite également une réduction du partage des revenus, ainsi que du temps de service additionnel pour la crème des jeunes joueurs.

Les propriétaires ont affirmé qu’ils ne diminueraient pas le partage des revenus et qu’ils refuseraient d’élargir l’admissibilité à l’arbitrage salarial.

Les deux camps sont aussi loin de s’entendre concernant le salaire minimum, la cagnotte réservée aux meilleurs jeunes joueurs et la taxe de luxe.

De plus, les propriétaires voudraient que les séries fassent place à 14 clubs, au lieu de 10 ; la proposition des joueurs est 12.