(New York) Avant d’être mis en lock-out, les joueurs du baseball majeur sont passés à la caisse, mercredi, alors que les équipes ont délié les cordons de la bourse comme jamais auparavant.

Les clubs ont alloué des contrats totalisant la somme record de 1,4 milliard pour une seule journée.

Le quatrième lock-out de l’histoire de ce sport est devenu officiel quand le baseball majeur a envoyé un courriel annonçant cette mesure à la MLBPA, suite à une réunion virtuelle des 30 propriétaires.

La convention collective est venue à échéance à minuit, dans la nuit de mercredi à jeudi.

« Nous croyons qu’un lock-out durant la saison morte est le meilleur mécanisme pour protéger la saison 2022, a mentionné le commissaire Rob Manfred, dans une lettre aux partisans.

« Nous espérons que le lock-out va donner un nouvel élan aux négociations et mener à une entente permettant le début de la saison au moment prévu.

« Ce lock-out est nécessaire, car la vision de la MLBPA menacerait la capacité de la majorité des clubs à être compétitifs. »

Il est prévu que les camps d’entraînement débutent le 16 février et la saison régulière le 31 mars.

Tony Clark, qui dirige le syndicat des joueurs, a dit que ceux-ci sont unis et reconnaissent le besoin de le rester pour atteindre des buts communs.

« Cette mesure drastique et non nécessaire (le lock-out) n’affectera pas notre détermination. Les joueurs veulent une entente juste, a dit Clark par communiqué, suite au déclenchement du lock-out.

« Nous restons engagés envers un contrat de travail négocié et qui rehausse la compétition, améliore le produit pour les partisans et fait avancer les droits et les bénéfices de nos membres. »

Le lock-out amène un gel des signatures et l’annulation des assises hivernales, qui devaient se tenir la semaine prochaine.

De plus, les joueurs n’ont pas accès aux installations de mise en forme et de musculation de leur équipe.

Le baseball majeur a rejeté une demande de diminuer le temps de service nécessaire pour accéder à l’autonomie, ou pour être admissible à l’arbitrage salarial.

Le dernier conflit de travail remontait à 26 ans et demi, soit 9740 jours.

La confrontation actuelle se dessinait depuis plus de deux ans.

Les négociateurs du baseball majeur auraient quitté l’hôtel où se tenaient les pourparlers en milieu d’après-midi - sans avoir proposé de réels changements au modèle économique, selon les joueurs.

Au nombre des demandes des joueurs, une rectification quant au salaire moyen, qui est à la baisse. On décrie le recours à de jeunes joueurs au salaire plus bas, au détriment de vétérans remerciés.

Mercredi, six contrats à neuf chiffres ont été attribués dont deux par les Rangers, à Corey Seager et Marcus Semien.

Les Tigers ont embauché Javier Báez, les Mets Max Scherzer, les Jays Kevin Gausman et les Twins Byron Buxton, parmi plusieurs ententes.

C’était la première fois que les équipes, au total, dépensaient plus d’un milliard en une seule journée.

« Il y a quelque chose de plaisant là-dedans, a dit Scherzer. Voir tout le monde signer en même temps, voir des équipes dépenser en vue de gagner comme ça, c’est rafraîchissant.

« Lors des dernières saisons mortes, ça ne bougeait pas. »

Les joueurs et les équipes ont peut-être craint une période d’autonomie bien courte au printemps, si le lock-out s’étire.

De gros noms restent disponibles tels l’arrêt-court Carlos Correa, le premier but Freddie Freeman, le troisième but Kris Bryant, l’arrêt-court Trevor Story et le voltigeur Nick Castellanos.

Ces joueurs autonomes et d’autres devront possiblement attendre au printemps ou plus tard pour se trouver un club.