À moins d'un imbroglio de dernière minute, Patinage de vitesse Canada (PVC) annoncera aujourd'hui la réintégration de Mathieu Giroux au sein de l'équipe nationale, a appris La Presse.

Du coup, l'organisme ne retirera pas à l'athlète de 26 ans son brevet de Sports Canada, qui lui vaut une allocation mensuelle de 1500 $. Il continuera de toucher cette somme, en plus de retrouver le soutien technique accordé aux membres de l'équipe nationale.

Médaillé d'or des Jeux de Vancouver en poursuite (longue piste), Giroux a été expulsé sans ménagement de l'équipe plus tôt cette année. PVC exigeait qu'il déménage à Québec ou à Calgary afin de s'entraîner dans un centre national. Cela l'aurait obligé à suspendre ses études en pharmacie à l'Université de Montréal.

Dans l'espoir de faire plier Giroux, PVC a même exigé que l'athlète assume le coût de ses heures de glace à l'aréna Maurice-Richard, où il s'entraînait en compagnie des membres de l'équipe de courte piste. Cette décision a ensuite été annulée.

En voulant faire de Giroux un exemple, la direction sportive de PVC a provoqué un tollé dans l'opinion publique et envoyé un message terrible aux athlètes étudiants.

De nombreux olympiens, comme Sylvie Fréchette, Alexandre Bilodeau, Alex Harvey et Joé Juneau, ont soutenu Giroux, s'expliquant mal cette insensibilité.

Conscients que leur attitude suscitait de vives critiques, les dirigeants de PVC ont rencontré Giroux à Montréal le 12 décembre dernier. Les échanges se sont poursuivis au cours des derniers jours et les termes d'un accord ont été trouvés. Selon toute vraisemblance, les détails seront dévoilés aujourd'hui.

Mathieu Giroux, qui a déjà annoncé son intention de s'établir à Calgary l'été prochain, avant le sprint final de préparation en vue des Jeux de Sotchi, a sans doute mis un peu d'eau dans son vin. Mais il est clair que ses convictions, et son désir de poursuivre ses études universitaires, ont forcé PVC à rectifier le tir.