L'avocat de l'ex-directeur du laboratoire antidopage russe et lanceur d'alerte Grigory Rodchenkov a réagi jeudi à la levée de la suspension de la Russie par le Comité international olympique (CIO) en dénonçant «la lâcheté» du CIO.

Le président du CIO Thomas «Bach et le CIO traitent la Russie et ses actes flagrants d'agression avec lâcheté et apaisement», a regretté Jim Walden dans un communiqué.

«La faiblesse face au mal ne donne pas de bons résultats. Ce que la Russie a fait à Sotchi était le mal dirigé contre les Jeux olympiques et les athlètes propres», a-t-il poursuivi.

«La réaction (de la Russie) depuis, avec des mensonges, des accusations, des menaces et des vengeances, est une forme encore plus large du mal», a conclu l'avocat.

Mercredi, trois jours après la clôture des JO de 2018, le CIO avait levé la suspension de la Russie, en expliquant que les derniers contrôles antidopage réalisés pendant la quinzaine de PyeongChang étaient négatifs.

Deux athlètes russes ont été condamnés pour dopage durant les JO de 2018, un joueur de curling, déchu de sa médaille de bronze dans l'épreuve mixte, et une membre de l'équipe de bobsleigh féminin, 12e de l'épreuve olympique.

La suspension de la Russie avait été décidée par le CIO le 5 décembre, conséquence du scandale de dopage institutionnalisé mis au jour par l'Agence mondiale antidopage (AMA).

Grigory Rodchenkov, qui vit depuis 2016 caché aux États-Unis, avait révélé en 2015 l'ampleur du système de dopage russe qui bénéficiait notamment lors des JO 2014 de Sotchi du soutien des agents du FSB (ex-KGB) pour escamoter les échantillons des athlètes dopés.