Dix ans après les JO d'Athènes 2004, qui passent pour avoir creusé les déficits du pays, des chercheurs ont été mandatés pour évaluer les coûts de l'événement et son impact sur l'économie du pays.

Le «think tank» d'économistes de la fondation Iove, proche du patronat, a indiqué mercredi dans un communiqué avoir accepté une mission d'évaluation de «l'empreinte laissée par les Jeux olympiques de 2004 sur l'économie du pays».

«Aucune recherche scientifique détaillée n'a jusqu'ici été entreprise pour évaluer leur impact global», souligne le communiqué.

Le résultat de la recherche est attendu avant la fin de l'année. Elle a été commandée par l'ancienne responsable du Comité d'organisation des JO, Gianna Angelopoulos-Daskalaki.

Si les JO d'Athènes 2004 ont laissé leur marque dans l'amélioration du réseau d'infrastructures de la capitale grecque, ils ont aussi été marqués par une inflation des coûts, des délais de réalisation et au final par l'abandon de dizaines d'équipements sportifs aujourd'hui inutilisés.

Le ministère grec des Finances avait évalué l'année dernière à 8,5 milliards d'euros les dépenses engagées pour l'événement, en incluant également des travaux sur les sites archéologiques ou le réseau de santé.

Quelque 2 milliards avaient été couverts par les ventes de billets, les droits TV, les commanditaires, selon la même source. Le coût réel est cependant plus proche de 13 milliards d'euros, selon d'autres sources.

Alors que la Grèce a frôlé la faillite à plusieurs reprises depuis 2010 en raison d'une dette abyssale, l'ancien président du Comité international olympique (CIO) Jacques Rogge avait estimé en 2011 que les Jeux avaient «joué un rôle» dans ce dérapage financier.