Lorsqu'il a parcouru la boucle de 12,6 kilomètres du Grand Prix cycliste de Québec à l'entraînement, jeudi, le Canadien Ryder Hesjedal a pu constater que l'épreuve de vendredi sera loin d'une promenade dans le parc.

«Je n'ai pas encore vu le parcours de Montréal mais j'ai fait le circuit ici pour la première fois aujourd'hui et c'est plus difficile que je pensais. Je m'attends à une course très dure. En plus, on me dit que le parcours de Montréal est encore plus difficile», a laissé tomber l'athlète de 29 ans, en conférence de presse à Québec.

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Hesjedal sera l'une des têtes d'affiche parmi les 176 coureurs à prendre le départ vendredi au Grand Prix cycliste de Québec, une étape du circuit ProTour qui regroupe les 18 meilleures équipes au monde. Il participera aussi au Grand Prix cycliste de Montréal dimanche.

Membre de l'équipe Garmin-Transitions, Hesjedal a connu une excellente année 2010 avec notamment une deuxième place sur l'Amstel Gold Race, une épreuve du ProTour disputée aux Pays-Bas, et surtout une surprenante septième position au Tour de France.

«C'est une belle opportunité pour moi de pouvoir courir dans mon pays, j'en suis très heureux, mais peu importe ce qui va arriver, rien ne va m'enlever les résultats obtenus en 2010», a résumé le coureur de Victoria au sujet de ses performances au cours de la dernière saison.

Hesjedal affirme qu'il se sent bien et détendu en prévision de la course, mais il préfère ne pas se lancer dans le jeu des prédictions tant la compétition s'annonce relevée.

«La liste des favoris est longue puisque les spécialistes des courses d'un jour sont ici. Il y a bien sûr Samuel Sanchez (champion olympique et quatrième du Tour de France 2010), Pierrick Fedrigo qui est toujours dangereux, l'équipe Radio-Shack, Robert Gesink. Il y a beaucoup de bons coureurs et je dois éviter de trop y penser», a-t-il soulevé, en riant.

Le signal de départ de la course de Québec sera donné à 11h45 et l'arrivée est prévue pour la fin de la journée. Les coureurs franchiront la boucle de 12,6 kilomètres à 15 reprises pour une distance totale de 189 kilomètres.

À Montréal, le circuit de 12,1 kilomètres sera complété 16 fois pour un total de 193,6 kilomètres.

Figure de proue de l'équipe du Canada avec Dominique Rollin, Charles Dionne espère, de son côté, se classer parmi les 20 premiers à l'épreuve de Québec, possiblement sa dernière course en carrière.

«Je ne veux pas fermer de porte mais il se pourrait que ce soit ma dernière course. J'ai deux petites filles à la maison et j'ai passé beaucoup de temps à l'extérieur. J'ai beaucoup voyagé et il est peut-être temps de passer plus de temps à la maison», a dit l'athlète natif de Saint-Rédempteur en point de presse.

Âgé de 31 ans, Dionne promet de donner toute la gomme devant son public et peut-être, avec un peu de chance, se glisser parmi les meneurs. Un top 20, a-t-il dit, serait un résultat fort satisfaisant compte tenu de la qualité des compétiteurs en lice.

«Avec les gars qui sont ici, juste de se ramasser parmi les 20 premiers serait déjà une bonne course», a estimé celui qui a battu Lance Armstrong au Grand Prix de San Francisco en 2002.

Composée de 12 membres, l'équipe canadienne peut compter sur l'expertise technique de Steve Bauer, quatrième au Tour de France en 1988.