Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a interdit à vie d'exercer son métier dans le sport à Sergueï Portugalov, accusé d'être le médecin chargé du dopage dans l'athlétisme russe.

L'institution basée à Lausanne, en Suisse, a indiqué dans un communiqué qu'elle infligeait à M. Portugalov une «période d'inéligibilité à vie» à partir du 10 mars pour avoir fourni les athlètes russes en substances interdites.

«Le Tribunal arbitral du sport de Lausanne a décidé une interdiction à vie pour Sergueï Portugalov», a confirmé la fédération russe d'athlétisme (RusAf) dans un communiqué.

Selon le TAS, le médecin a été reconnu «coupable d'avoir violé plusieurs règlements» antidopage de l'IAAF, parmi lesquels la possession, la diffusion et l'administration de substances prohibées.

L'Agence mondiale antidopage (AMA) avait déjà recommandé en 2015 dans un rapport que Sergueï Portugalov soit interdit de toute participation aux programmes sportifs étatiques en raison des accusations le visant.

Selon l'AMA, M. Portugalov, qui a été à la tête de la commission médicale de la fédération russe d'athlétisme, était «très actif dans la dissimulation des tests positifs des athlètes en échange du versement d'un pourcentage de leurs gains». Il aurait, selon l'agence, supervisé les programmes de dopage et «même injecté les athlètes lui même».

Le journal britannique The Times a pour sa part accusé le docteur, également membre du conseil médical de la fédération russe de natation, d'avoir poussé les nageurs de son pays à prendre des substances dopantes.

La Russie est empêtrée dans un vaste scandale de dopage depuis la publication d'un rapport de l'Agence mondiale antidopage (AMA) révélant les rouages d'un «système de dopage d'État» mis en place de 2011 à 2015, sous la supervision des autorités russes et avec l'aide des services secrets.

Ces révélations ont conduit à l'exclusion des athlètes russes des Jeux olympiques et paralympiques de Rio.