Dimanche dernier, nous vous avons demandé quel moment d’une célébrité sportive internationale au Québec vous avait marqué. Voici quelques-unes des réponses que nous avons reçues.

J’ai été très impressionné de voir devant moi, à environ six pieds de distance, Tiger Woods s’élancer lors d’une ronde d’entraînement au Royal Montréal pour l’Omnium canadien. Voir en chair et en os cette légende en devenir était marquant pour un amateur de golf comme moi qui le suivait depuis déjà des années.

Stéphane Godin

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Michael Phelps aux Championnats du monde aquatiques de la FINA à Montréal en 2005

En 2005, Michael Phelps était venu visiter les installations à l’île Notre-Dame pour les Championnats du monde de la FINA. Je travaillais pour Radio-Canada Sports à l’époque et nous avions eu une entrevue avec lui. Son entourage nous avait dit cinq minutes, pas plus. Ce qui m’avait frappé, c’était l’aura qu’il dégageait déjà à 20 ans et l’assurance qu’il avait, et ce, avec une certaine nonchalance. C’était très impressionnant. Nous connaissons tous la suite de son histoire.

Marc Plante

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Lance Armstrong est venu courir sur le mont Royal avec des milliers de Montréalais en 2012.

En visite à Montréal en août 2012, Lance Armstrong lance un appel à tous pour un jogging de groupe sur le mont Royal. Une bonne foule répond à l’appel et se joint à lui. Quelques mois plus tard, il avouera s’être dopé lors d’une entrevue accordée à Oprah Winfrey. C’est un “pas fin”, un arrogant et un bully, mais il aura marqué le cyclisme et son époque. Les politiciens, les artistes, tous ont voulu faire partie de son incroyable histoire !

François Dagenais

PHOTO PIERRE MCCANN, ARCHIVES LA PRESSE

La gymnaste Nadia Comaneci aux Jeux olympiques de 1976 à Montréal

C’est après l’évènement qui m’a marqué, moi et le monde entier, que Nadia Comaneci est véritablement devenue une célébrité mondiale. Aux Jeux olympiques de Montréal en 1976, cette formidable jeune athlète de 14 ans au sourire radieux est devenue la deuxième de l’histoire à obtenir la note parfaite de 10 en gymnastique, et la première à réussir cet exploit aux Jeux olympiques. Exploit qu’elle a réussi à sept reprises ! L’expression disant que la perfection n’est pas de ce monde en a pris pour son rhume.

Donald St-Pierre

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Tony Gwynn, des Padres de San Diego, lors d’un match contre les Expos de Montréal au Stade olympique en 1999

Au baseball, le plateau des 3000 coups sûrs est important. Dans la longue histoire des majeures, il n’y a que 33 joueurs qui l’ont atteint. Le 6 août 1999, le meilleur frappeur de sa génération, Tony Gwynn, se présente au Stade olympique avec les Padres de San Diego pour une série de trois matchs contre les Expos, avec un total de 2999 coups sûrs. Les probabilités que celui que Pierre Ladouceur qualifie de métronome dans La Presse atteigne ce seuil sont plus qu’excellentes. En tant qu’amateur de baseball, je me dis que je me dois d’assister à ce moment historique. Je me présente au stade et je constate que les files aux guichets ne sont pas plus longues qu’à l’habitude. À l’intérieur, la foule est clairsemée. J’ai l’impression d’être le seul à anticiper quelque chose de particulier. L’effet sur l’assistance est quasi nul. Gwynn ne met pas de temps à obtenir son 3000e coup sûr. Dès la première manche, il frappe un simple. On souligne l’évènement, mais nous sommes loin de l’hystérie. On annonce plus tard une foule de 13 540 personnes, mais dans La Presse du 8 août, Pierre Ladouceur indique que 3000 collectionneurs américains avaient acheté un billet par la poste. Donc à peine plus de 10 000 spectateurs. Je comprends que les Expos étaient dans une saison difficile, mais quand même… Quand on dit que Montréal est une bonne ville de balle, je ne peux m’empêcher de penser à cette soirée.

Benoit Harbec