Chaque semaine, les journalistes de l’équipe des Sports répondent à vos questions.

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La défense s’épuise

Au football, lorsqu’une équipe a la possession du ballon pendant une longue période, les commentateurs (autant québécois qu’américains) disent souvent que la défense commence à être fatiguée. Pourquoi la défense est-elle plus fatiguée que l’attaque de l’autre équipe, alors que les deux passent le même temps sur le terrain ?

Alain Auger

Réponse de Nicholas Richard

D’abord, parce que c’est l’attaque qui dicte le rythme du match. Ainsi, un coordonnateur offensif ou un quart-arrière peut décider de jouer avec le cadran pour ralentir la cadence s’il voit que les autres joueurs de son unité offensive ont besoin de reprendre leur souffle. Au contraire, les joueurs défensifs sont à la merci du rythme imposé par l’attaque adverse. Et plus une unité défensive est fatiguée, plus le quart-arrière accélérera la cadence. Ensuite, ce qui est souvent le plus usant, c’est que les joueurs défensifs doivent constamment agir en fonction du schéma offensif de l’équipe adverse. En sortant du caucus, les joueurs en attaque savent exactement quoi faire et où se positionner. Alors qu’en défense, c’est là que le travail tactique commence. Il faut attribuer des couvertures, bouger sur le terrain et souvent s’adapter en quelques secondes. Ce qui, au bout d’une longue possession, peut être fatigant.

Le niveau universitaire au hockey

PHOTO STEVEN BISIG, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Derek Ryan (10), des Oilers d’Edmonton, est un ancien de l’Université de l’Alberta.

Les joueurs du hockey universitaire canadien pourraient-ils ensuite jouer dans la Ligue nationale ou la Ligue américaine ?

Bernard Lupien

Réponse de Guillaume Lefrançois

Bonjour, Monsieur Lupien. Ils y sont en effet admissibles, mais comme le calibre y est moins élevé que dans la NCAA, ils sont moins nombreux à atteindre la LNH. Joel Ward et Mathieu Darche sont les deux produits du hockey universitaire canadien les plus connus des dernières années, et on retrouve actuellement Derek Ryan, un ancien de l’Université de l’Alberta, chez les Oilers. Chez le Rocket, Philippe Maillet (Université du Nouveau-Brunswick) représente également le hockey universitaire canadien.

L’odeur de l’équipement

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Il n’’y a pas de recette miracle : les joueurs de la LNH changent régulièrement leurs pièces d’équipements...

Est-ce que l’équipement des joueurs de la LNH dégage le même genre d’odeur que l’équipement de la plupart des joueurs de hockey non professionnels ? Y a-t-il un procédé pour éliminer le tout utilisé par les gérants d’équipement ou on change de pièce régulièrement pour éviter les odeurs ?

Marco Bouchard

Réponse de Mathias Brunet

J’ai consulté Pierre Gervais, gérant d’équipement du Canadien pendant quelques décennies jusqu’en 2022 ! La réponse est non, comme vous pouvez sans doute le deviner. Les joueurs changent régulièrement de gants et de patins, les deux pièces les plus « odorantes ». Ils sont donc encore presque neufs quand ils quittent leur propriétaire. Pour le reste, épaulières, protège-coudes, culottes ou jambières, les vestiaires de la LNH sont dotés de systèmes de ventilation et de séchage dernier cri, et en outre, les gérants d’équipement utilisent des désodorisants en vaporisateur comme le commun des mortels.

Des monstres en défense au football

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE

William Perry, des Bears de Chicago, a été le premier « gros » joueur de ligne, à plus de 300 livres.

Si on regarde les anciens matchs de football (jusqu’au début des années 1970-1980), on remarque que les joueurs de ligne sont physiquement semblables à leurs coéquipiers jouant à des positions plus athlétiques. Savons-nous comment les joueurs de ligne se sont rendus à plus de 300 livres pour la plupart ?

Thomas Darche

Réponse de Richard Labbé

C’est probablement la faute au Fridge. William Perry, de son vrai nom, est un joueur de ligne défensive de plus de 300 livres qui a été le premier « gros » joueur de ligne ; en tout cas, dans la NFL, personne n’avait pesé autant que lui (335 livres). Les Bears se sont mis à employer Perry en attaque lors de la saison 1985, comme centre-arrière et porteur de ballon, ce qui leur procurait un avantage énorme dans des situations de courts gains. Puisque tout le monde copie tout le monde, les autres équipes se sont mises à embaucher des joueurs plus lourds, comme les Redskins de Washington et ensuite les Cowboys de Dallas du début des années 1990, qui avaient des joueurs de ligne à l’attaque énormes.

Le tir de pénalité ou les deux minutes ?

PHOTO FRANK FRANKLIN II, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Le gardien des Rangers Igor Shesterkin (31) a stoppé ce tir de pénalité de Mathew Barzal (13), des Islanders, la semaine dernière.

Au hockey, lorsqu’un tir de pénalité est accordé par l’arbitre, il me semble que l’équipe victime de l’infraction devrait avoir le choix entre le tir de pénalité et la supériorité numérique. Qu’en pensez-vous ?

Richard Nolin

Réponse de Simon-Olivier Lorange

Les équipes auraient avantage à choisir le tir de pénalité. Au cours des cinq dernières saisons, le taux d’efficacité à travers la LNH, à ce chapitre, a oscillé entre 23,5 % (2021-2022) et 38,1 % (2023-2024, en date du 9 avril). Au total de ces cinq années, les tireurs ont inscrit 59 buts en 199 tentatives, ce qui équivaut à 29,6 % de succès. En contrepartie, l’efficacité des avantages numériques, à l’échelle de la ligue, fluctue de 19 à 21 % en moyenne depuis plusieurs années. Les rares équipes qui flirtent avec les 30 % à cinq contre quatre pourraient peut-être hésiter. Les autres opteraient plus probablement pour le tir de pénalité.