Les journalistes de l’équipe des Sports répondent à vos questions.

Soumettez vos questions

Le port du chandail au hockey

Est-ce qu’il y a un règlement concernant le port du chandail pour les joueurs professionnels de hockey ?

Bertrand Lamarche

Réponse de Justin Vézina

En théorie, la LNH a effectivement un règlement pour éviter que les joueurs ne portent pas correctement le chandail. Les joueurs doivent s’assurer de bien utiliser l’attache dans le bas du chandail et de la nouer avec la culotte. Également, les joueurs ne doivent pas glisser leur chandail dans la culotte, mais il y a un certain laxisme à ce sujet. Nous sommes loin de l’époque de Wayne Gretzky, mais plusieurs joueurs continuent de glisser leur chandail dans leur culotte, par exemple Connor McDavid et Matthew Tkachuk. Le journaliste Elliotte Friedman avait indiqué dans sa balado 30 Thoughts que les arbitres allaient être moins stricts sur le règlement 9.1 et 9.5 et qu’ils n’allaient pas donner de pénalités si le chandail glissait dans la culotte durant le jeu. Ledit règlement permet également aux arbitres de donner un avertissement si les coudières d’un joueur sont visibles. Si le joueur ne les recouvre pas, il pourrait écoper d’une pénalité comme pour toutes les infractions précédentes.

Où sont les téléspectateurs ?

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Match de la finale de la Coupe Stanley entre le Canadien et le Lightning de Tampa Bay en juin 2021

Y a-t-il une désaffection des téléspectateurs au Canada lorsque toutes les équipes canadiennes se font éliminer en séries éliminatoires ?

Daniel D’André

Réponse de Simon-Olivier Lorange

Absolument. À ce jour, la finale de la Coupe Stanley la plus suivie de l’histoire de Sportsnet a été celle opposant le Canadien au Lightning de Tampa Bay en 2021 – 3,6 millions de personnes au pays. L’année suivante, le combo Sportsnet/CBC perdait presque la moitié des spectateurs, selon les données de Statista, alors que le même Lightning affrontait cette fois l’Avalanche du Colorado. Les séries 2022 avaient pourtant commencé du bon pied, avec notamment un duel Edmonton-Calgary au deuxième tour. Le phénomène n’est pas nouveau : lors des séries de 2016, auxquelles aucune équipe canadienne n’a participé, les cotes d’écoute ont chuté de 60 % par rapport à la saison précédente.

Stroll et Alonso

PHOTO JAVIER SORIANO, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Lance Stroll au volant de son Aston Martin au Grand Prix d’Espagne

Je voudrais votre opinion sur Lance Stroll. Il me semble que cela doit être dur pour l’amour propre de voir Fernando Alonso si bien réussir... Si ce n’était de son père, Stroll serait-il encore dans une écurie automobile ?

Philippe Gingras

Réponse de Katherine Harvey-Pinard

Plusieurs éléments entrent en ligne de compte dans l’analyse des performances de Lance Stroll cette saison. Souvenons-nous qu’il a réussi une 6e, une 4e et une 7e place dans les quatre premières courses de la campagne, et qu’il vient de battre Alonso d’un échelon en Espagne ; il a donc les capacités de performer à ce niveau. Outre la question de l’« amour propre », pour reprendre vos mots, il faut surtout se demander pourquoi il n’arrive pas à être constant. À Miami et à Monaco, le Québécois n’a de toute évidence pas performé à la hauteur du véhicule qu’il conduit. Pourtant, il en a la capacité, il l’a déjà démontré quelques fois – même s’il n’a jamais atteint le niveau d’Alonso. Toujours est-il qu’affirmer que Stroll ne serait plus dans une écurie sans son père me semble assez sévère. Il faut nuancer.

Une statistique… nichée

IMAGE FOURNIE PAR LOUISE VALLIÈRES

Capture d’écran de télé

J’aimerais savoir ce que signifient ces données qui apparaissent de temps à autre durant les matchs de tennis.

Louise Vallières

Réponse d’Alexandre Pratt

C’est un indice qui mesure la qualité des coups, sur une échelle de 1 à 10. Dans l’exemple ci-dessus, il s’agit de la qualité des coups droits. L’indice est généré par un logiciel d’intelligence artificielle, et tient compte entre autres de la vitesse du coup, de sa profondeur et du taux de rotation de la balle.

Les joueurs russes de la LNH

PHOTO FRANK FRANKLIN II, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Alexander Romanov, des Islanders de New York

Que se passe-t-il avec les joueurs russes de la LNH pendant la saison morte depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie ? Retournent-ils en Russie sans problème, ressortiront-ils du pays sans difficulté ?

François Caron

Réponse de Guillaume Lefrançois

Malgré toutes les inquiétudes entendues l’été dernier, les joueurs qui étaient retournés en Russie pour l’été ont pu revenir. C’était notamment le cas d’Alexander Romanov, de Denis Gurianov, alors membre des Stars, et de Vasily Podkolzin et d’Andrei Kuzmenko, des Canucks. Une nouvelle selon laquelle Kirill Kaprizov était recherché par les autorités russes après avoir prétendument acheté une « carte d’identité militaire », en 2017, afin de se soustraire au service militaire obligatoire, avait également semé l’émoi en juillet. L’attaquant avait finalement pu se rendre au camp du Wild à temps. Le cas problématique le plus médiatisé de l’été 2022 a été celui d’Ivan Fedotov, un espoir des Flyers, arrêté pour une histoire semblable à celle de Kaprizov et envoyé dans un camp militaire. Fedotov n’a aucune statistique en 2022-2023, mais selon différents médias, il jouera dans la KHL la saison prochaine. Au bilan de saison du Wild, Kaprizov avait dit ne pas savoir s’il allait rentrer en Russie cet été. Romanov, lui, a confirmé qu’il irait.