Voici notre plus récente cuvée de réponses à vos questions, pour accompagner votre café du lundi matin.

Deux arbitres versus un arbitre

Si ma mémoire est bonne, l’ajout d’un deuxième arbitre dans la LNH était pour aider à « voir » les infractions non punies. Bien sûr, les joueurs savent qu’ils seront plus exposés avec deux arbitres plutôt qu’un, mais je ne crois pas que cela a eu une grande différence sur le nombre de pénalités décernées. Y a-t-il plus de pénalités maintenant que lors de la dernière saison à un arbitre ?

Denis Laplante

Réponse de Guillaume Lefrançois :

La LNH emploie deux arbitres par match depuis la saison 1998-1999. Lors de la dernière saison sous l’ancien régime, les équipes avaient droit à 4,64 avantages numériques par match, selon Hockey-Reference. Au cours des deux saisons suivantes, cette moyenne a chuté à 4,38 et à 4,03. Donc effectivement, il y a eu une baisse, non pas une hausse, mais « les joueurs ont une capacité d’adaptation, rappelle Stéphane Auger, ancien arbitre, maintenant analyste à TVA Sports. Les joueurs ne se feront pas prendre 16 fois pour la même infraction ! »

Il y a aussi une multitude d’autres facteurs dont il faut tenir compte. Par exemple, en 2005-2006, le nombre d’avantages numériques par match, par équipe, a bondi à 5,85, mais c’était le résultat d’une application beaucoup, beaucoup plus rigoureuse des règlements sur l’accrochage.

L’an dernier, la moyenne d’avantages numériques par match était inférieure à trois pour la quatrième saison de suite. Dans ce cas-ci, on peut se demander si la valorisation des habiletés et de la vitesse par les recruteurs n’en vient pas à écarter les joueurs davantage axés sur la robustesse.

Dans quelle zone ?

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Jake Evans, du Canadien, face à Alexander Kerfoot, des Maple Leafs de Toronto

Au hockey, lorsqu’un joueur écope d’une punition au cours d’un match, la mise en jeu se fait habituellement dans la zone de l’équipe pénalisée. Cependant, j’ai vu à quelques reprises la mise en jeu se faire en zone neutre. Y a-t-il un règlement que j’ignore ?

Jean Dufresne

Réponse de Simon-Olivier Lorange :

Il y a en effet une exception, qui est assez subtile. Elle survient lorsque, après l’arrêt de jeu, un attroupement se forme en fond de territoire et des joueurs en attaque dépassent les cercles de mise en jeu. À ce moment, la mise en jeu suivante aura lieu sur un point en zone neutre.

Jeter le ballon au sol

PHOTO RON SCHWANE, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Tom Brady, quart-arrière des Buccaneers de Tampa Bay

Lorsqu’un quart se débarrasse intentionnellement du ballon en faisant une passe qui ne dépasse pas la ligne de mêlée, il y a une pénalité. Mais pourquoi, lorsqu’il le fait en piquant le ballon pour arrêter le chrono, n’y a-t-il pas de pénalité ? Pourtant, c’est bien une passe incomplète intentionnelle derrière la ligne de mêlée. Aidez-moi à comprendre, je suis un peu mêlé.

Robert Sasseille

Réponse de Nicholas Richard :

Vous avez raison, une passe intentionnellement ratée pour éviter de reculer et de perdre des verges est pénalisée. Toutefois, il y a certaines exceptions, comme vous l’avez décrit. Selon l’article 3 du livre des règlements de la NFL concernant l’« intentional grounding », ou en français, l’idée de se débarrasser intentionnellement du ballon, il est permis pour un quart près du joueur de centre d’arrêter le cadran de jeu, si le ballon est immédiatement projeté au sol après la mise en jeu sans amorcer un mouvement de recul. Autrement dit, s’il est clair que le quart n’a que pour seule intention d’arrêter le jeu, l’action de se débarrasser du ballon est permise.

Le ou les Canadiens ?

Je suis intrigué par la façon dont les médias et le public désignent trop souvent le club de hockey des Canadiens de Montréal par « le Canadien ». Le club n’est pas composé d’un seul joueur. D’ailleurs, le site internet officiel du club de hockey fait usage de manière systématique et sans équivoque du terme « les Canadiens » plutôt que « le Canadien ». Malgré tout, La Presse et ses journalistes persistent à recourir à l’emploi de cette expression réductrice et trop souvent lue ou entendue.

Christian Renders

Réponse de Mathias Brunet :

C’est une excellente question. Nous en avons d’ailleurs déjà discuté à quelques reprises à l’interne. L’organisation elle-même emploie « les Canadiens », de même que l’annonceur maison Michel Lacroix lorsqu’il annonce les buts de l’équipe locale de sa voix suave : « Le but des Canadiens, marqué par le numéro 22... » Dans le registre des entreprises du Québec, cependant, votre équipe est inscrite sous le nom « Club de hockey Canadien Inc. », au singulier. Sur la coupe Stanley, au fil des décennies, on retrouve à la fois « Canadiens » et « Canadien ». À La Presse, les patrons ont décidé d’opter pour l’appellation officielle, au singulier. La conseillère linguistique du journal, Lucie Côté, souligne que d’autres médias suivent aussi cette convention, par exemple Radio-Canada, Le Devoir ou Le Journal de Montréal.

Envoyez-nous vos questions