Penny Oleksiak se sent en avance sur son calendrier de rétablissement après une opération à un genou, mais la nageuse vedette du Canada n’est pas prête à rejoindre ses coéquipières qui participeront à une Coupe du monde ce week-end à Toronto.

Près de deux mois après la réparation de sa déchirure d’un ménisque, Oleksiak est de retour en piscine et s’est récemment débarrassée de l’attelle qu’elle portait sur terre et dans l’eau.

« J’ai juste fait les choses un peu plus tôt que ce à quoi tout le monde s’attendait, ce qui est bien. Je pense que j’ai fait tout ce que je pouvais pour être en avance sur le calendrier », a déclaré Oleksiak à La Presse canadienne.

Ses compatriotes participeront à la deuxième étape de la Coupe du monde, de vendredi à dimanche, au Centre Pan Am de Toronto. La première étape a eu lieu à Berlin et la troisième se tiendra du 3 au 5 novembre à Indianapolis.

Oleksiak ne montera pas sur les blocs de départ dans son patelin. Toutefois, elle sera au bord de la piscine pour encourager les autres nageurs de la délégation canadienne.

« Je vais juste être excitée de pouvoir aller les voir », a déclaré Oleksiak. « Je pense que ce sera un week-end très amusant. »

Les sept médailles de la jeune femme de 22 ans — une d’or, deux d’argent et quatre de bronze — font d’elle l’athlète olympique la plus décorée de l’histoire du Canada.

Oleksiak a aidé son pays à remporter quatre médailles en relais aux Championnats du monde en juin à Budapest, en Hongrie. Ce faisant, elle a porté son total en carrière dans cette épreuve à un record de neuf pour une nageuse canadienne.

À la fin de l’été, elle s’apprêtait à partir pour la Tanzanie afin d’escalader le mont Kilimandjaro dans le cadre d’une collecte de fonds pour la lutte contre la faim dans le monde, lorsque son genou s’est enflammé.

Oleksiak n’est pas sûre de l’origine de la blessure, bien que des massothérapeutes lui aient déjà dit qu’il y avait une accumulation de liquide dans son genou.

« Je pense que c’est quelque chose qui se dessinait depuis longtemps », a déclaré Oleksiak. « J’étais assise sur le plancher dans un appartement que je louais à Orlando et je me suis levée et je ne pouvais pas marcher dessus. »

L’impossibilité de s’entraîner pendant les deux semaines qui ont suivi l’opération a été stressante pour elle.

« Je regardais tout le monde reprendre l’entraînement et je devais juste attendre », a déclaré Oleksiak. « C’était terrifiant. »

« Je n’ai jamais eu à m’asseoir et à ne rien avoir à faire. J’ai dû travailler beaucoup avec ma thérapeute. Même avant mon opération, je lui ai dit que j’avais besoin de prendre des rendez-vous parce que je savais qu’on en viendrait (à cela). »

Oleksiak a surmonté une blessure au dos pour remporter le bronze en style libre et une paire de médailles en relais aux Jeux olympiques de Tokyo l’année dernière, mais cette expérience était différente.

« C’est sans aucun doute un processus d’apprentissage parce que c’est ma première blessure et ma première chirurgie », a-t-elle dit. « Cela m’a en quelque sorte forcée à ralentir et à me concentrer sur mes priorités actuelles en matière de natation. »

Elle a l’intention de tenter le Kilimandjaro l’année prochaine pour poursuivre ses efforts de collecte de fonds.

« Je pense que c’est une cause tellement importante, que je fasse l’ascension ou non cette année », a déclaré Oleksiak.