À dire vrai, nous espérions une belle réponse de votre part, mais nous avons été ensevelis de belles histoires, de suggestions, de photos. Nous avons tout lu. Mais nous avons tellement reçu de courrier que nous avons décidé de vous présenter vos témoignages en deux parties. Donc, sans plus tarder, voici la seconde !

Parcourir… la Grande Muraille de Chine

Avec mes sœurs et ma mère, nous accumulons nos kilomètres marchés ou courus sur Strava pour parcourir un pays (avec l’application Conqueror, qui nous envoie une médaille à la fin du défi). Nous traversons présentement une partie de la Grande Muraille de Chine, et nous encourageons à chaque kilomètre avancé sur un groupe de discussion. L’été dernier, nous avons fait une boucle en Irlande, ma mère était en attente d’une opération à la hanche, elle a marché jusqu’à l’opération et était motivée à revenir rapidement par la suite, accumulant des 0,4 km au début avec sa marchette, jusqu’à un rapide rétablissement.

Marie-Élaine Jobin

Voir plus d’orignaux que de monde

Nous avons eu la chance de réserver un petit chalet près du gîte du Mont-Albert. Cinq jours de raquette dans de la neige, tu dis ? On alternait à l’avant pour ouvrir le sentier. Le gîte ainsi que le centre d’interprétation étaient fermés. On a vu plus d’orignaux que de monde. La température était idéale, soit entre - 1 °C et - 10 °C. Depuis notre retour, on marche dans les petites rues bien décorées ou on patine sur un étang gelé, près de chez nous. On a eu le PRIVILÈGE de garder nos deux petites-filles, car les parents travaillaient et leur garderie était fermée (normalement, on voit nos « zamours » sur Zoom). On a pu retomber en enfance et faire des anges dans la neige et glisser sur une GROSSE montagne de cinq pieds de haut (un simple banc de neige). Des heures de plaisir.

Jean Leroux

Nous sommes une mamie de 65 ans et un papi de 64 ans et ce sont nos deux petits-fils de 2 et 5 ans qui nous tiennent en forme. On joue avec eux dehors en faisant de la glissade et du patin… on essaie de faire en sorte qu’ils bougent, eux aussi. Ils sont à la maison pour l’instant, la maman est en télétravail et le papa travaille à l’extérieur, donc on leur donne un coup de main. Pour nous les grands-parents, c’est difficile, la COVID, comme bien d’autres. On avait une vie sociale, mais par contre, nos petits nous aident beaucoup sans le savoir… Ils sont les moteurs de notre vie. On les aime tant et ils nous font bouger en plus. Allons dehors prendre l’air ! C’est ça, la vie, ça fait du bien de bouger.

Anne Dorval

Dans ma région, la neige se fait rare ; impossible de faire de la raquette ou du ski de fond pour le moment. Alors je marche, mais pas n’importe où ! Je cherche de beaux paysages, inspirants, qui me font du bien. J’habite près d’un village sur le bord de la rivière des Outaouais. La municipalité entretient un long sentier bordé d’un côté par un canal et de l’autre par la rivière. La vue est superbe. La veille de Noël, vers 16 h, on pouvait entendre de l’église pas très loin de la musique de Noël annonçant la messe.

Danielle Perrin

PHOTO FOURNIE PAR MICHEL BARRÉ

Un gym avec vue…

Avec les conditions de plus en plus aléatoires pour les sports d’hiver, nous avons accordé une priorité à l’emplacement de notre petit gym lors des récentes rénovations. Contrairement à ce que l’on voit fréquemment (des gyms sont souvent au sous-sol), le nôtre occupe un emplacement de choix dans la maison avec accès à la grande télé du salon et au paysage du lac Saint-Louis. Quand les conditions ne permettent pas les activités extérieures, son utilisation est une priorité quotidienne pour nous.

Michel Barré

Comme j’ai la chance d’être en télétravail et que je bénéficie d’un horaire souple, je commence à travailler un peu plus tôt le matin, et je termine un peu plus tard afin de pouvoir aller marcher sur l’heure du dîner. Les bénéfices sont nombreux : ça me permet de faire le vide dans ma tête, de décompresser (baisse du taux de cortisol) et de recharger mes batteries. Ainsi, je suis plus efficace et productive en après-midi. De marcher dehors me permet d’admirer la nature, de me reconnecter, et ça me rend de bonne humeur. C’est bon pour la forme et bon pour les formes (ça raffermit les muscles et ça donne du tonus). Bref, ça donne des points à mon capital santé !

Guylaine Lavoie

Le hockey extérieur sera toujours mon activité hivernale préférée. Je reviens d’un séjour en Gaspésie où, encore une fois, j’ai profité de la plus belle glace faite avec grande attention par un bénévole remarquable – salut, George Bernard ! – et où le calibre de jeu est toujours excellent. Que demander de mieux ? Si vous passez par Rivière-au-Renard, ne manquez pas ce plaisir…

Simon Plourde

Beau temps, mauvais temps, depuis 18 mois, qu’il fasse 32 °C ou - 22 °C, nous nous sommes engagées à ne pas laisser la COVID-19 nous abattre le moral ! Ma copine Maya (58 ans) et moi (62 ans) marchons de trois à quatre fois par semaine pendant une heure et demie alors que Montréal dort encore. Bien vêtues, nous partons dès 6 h du matin parcourir la ville et oh ! que de merveilles, voir le soleil se lever au centre-ville devant la murale de Leonard Cohen, admirer la ville au belvédère du mont Royal, parcourir l’avenue du Parc encore silencieuse… tout cela nous met d’excellente humeur avant de commencer la journée. Ainsi, la grisaille et la morosité des jours diminuent grandement pendant que se (re)tisse notre amitié.

Maya et Marie-Hélène

J’ai découvert le site Move 50+ : il y a plein de petites vidéos d’entraînement pour tous les niveaux de sportifs. Je me suis remis en forme grâce à ces petites séances.

Chantal Fournier

PHOTO FOURNIE PAR MAXIME LÉVESQUE

Une patinoire extérieure, pour le plus grand bonheur des enfants

Cette année, malgré l’espoir d’éviter les confinements, nous nous étions organisés pour pouvoir pratiquer nos sports favoris indépendamment des mesures sanitaires. Nous avons donc pris nos abonnements de saison à notre station de ski locale et nous avons installé une patinoire extérieure. Les enfants adorent !

Maxime Lévesque

Jouer dehors fait partie de ma vie et depuis la pandémie, encore plus. Au réveil, je marche de chez moi jusqu’au mont Royal, 90 bonnes minutes. Le jour de Noël, je patinais sur la belle glace du mont Royal avec mon fils de 19 ans. Depuis son jeune âge, c’est une tradition de patiner ce jour-là. À la veille du jour de l’An, c’est avec mon ami Jean de Québec que je patinais sur le mont Royal en soirée. La foule avait quitté la montagne pour se rassembler, il tombait de petits flocons, c’était magique. Cet hiver, nous avons du froid et de la neige déjà, profitons-en. Samedi, j’irai marcher en montagne 15 bons kilomètres, chose que j’ai faite toutes les semaines depuis juillet 2021 ! La vie est belle à l’extérieur, habillez-vous et allez hop !

Martine Caron

Je suis un coureur. Depuis la fin d’avril 2020, je suis membre du club de course virtuel Kin-Option. On se connecte à Zoom et durant les intervalles de course, nous entendons le coach qui est en direct dans nos oreilles et qui nous donne les directives, encouragements et conseils. On fait aussi de la musculation. Très bon encadrement et très motivant !

Jean-François Beauchamp

PHOTO FOURNIE PAR NICOLAS BEHM

Une glace transparente au fini miroir 

Le lendemain de Noël, nous avons déblayé une surface réglementaire de patinoire de la LNH. Comme la tâche était un peu trop grande, nous avons terminé le tout le lendemain. Avec les températures douces de la semaine passée, le lac s’est fissuré, a calé et a libéré de l’eau au pourtour de la patinoire, où c’était trop pesant. Le froid s’installant le lendemain, le résultat a été magnifique. Une glace transparente au fini miroir avec des bulles d’air emprisonnées à l’intérieur. On a même dû changer la couleur de nos rondelles tellement la glace est noire. La surface est parfaite pour jouer au hockey ou tranquillement se balader. Les ados savent exactement où ils vont après avoir déjeuné à midi. On peut inviter des amis dans le respect des règles en vigueur. Ça occupe toute la famille ! Je me suis même fabriqué une zamboni, question de garder la glace à sa qualité originale. C’est de cette manière qu’on reste actifs, créatifs et qu’on décroche. Ça nous force à nous réapproprier notre magnifique pays plutôt que de rester scotchés sur nos téléphones à l’intérieur, à attendre la conférence de presse de la huitième vague et le xième couvre-feu.

Nicolas Behm

Découvrir la planche à roulettes à 65 ans

J’ai toujours été un mordu des loisirs extrêmes et même un peu bizarres, tout ce que je fais est démesuré. En octobre 2020, j’ai découvert à 65 ans la planche à roulettes. Je considère avoir perdu 50 ans de ma vie pour ne pas avoir commencé à l’adolescence. Grâce au skateboard, ça fait 14 mois que je ne pense plus, ou presque, à la COVID. Comment, en plein hiver, je réussis à avoir ma dose de planche à roulettes ?

Au pied de mon téléviseur, il y a une base pivotante qui permet de modifier l’angle de l’appareil en fonction de l’endroit où je suis assis. J’installe cette base sur mon plancher de salon ou mon balcon et je pratique mon surfskate (planche qui simule le surf et qui permet des virages à 360 degrés à très, très courts rayons) tous les jours. Vous devinez sûrement que je ferme les stores du salon, et que sur mon balcon, j’attends la noirceur.

– Un grand-père bientôt en couche qui fait du skateboard.

– Maman, qu’est ce qu’il fait, le bonhomme ?

– Tu te prends pour un ado ?

– Vous n’êtes pas tanné de tourner en rond ?

Il est hors de question pour moi d’entendre à nouveau ce type de commentaires. Vive le confinement. Impossible d’être plus heureux. Vous devriez essayer. Skieurs de carving, véliplanchistes, mordus de planche à neige et de kitesurf, vous deviendrez des experts en quelques heures. Fini d’attendre le vent et la belle neige, il suffit d’avoir une base de télé pivotante et une planche de surfskate.

Guy Sirois