À sa première compétition depuis janvier 2020, la Québécoise Tali Darsigny (moins de 59 kg) a pris le septième rang des Championnats panaméricains d’haltérophilie disputés à Saint-Domingue, en République dominicaine.

Cette performance, qu’elle juge « satisfaisante, sans plus », lui aura tout de même permis d’atteindre son principal objectif : consolider sa place au classement de la Fédération internationale d’haltérophilie (IWF).

Les prochaines semaines s’annoncent pour le moins stressantes pour celle qui a terminé son processus de qualification olympique mardi en soulevant un total de 197 kg, soit 88 kg à l’arraché et 109 kg à l’épaulé-jeté, dans une épreuve remportée par la Vénézuélienne Yusleidy Figueroa (218 kg).

Maintenant que cette compétition est derrière elle, l’athlète de Saint-Simon devra patienter jusqu’à la fin de mai pour connaître la liste des 14 haltérophiles de chaque catégorie qui se rendront aux Jeux olympiques de Tokyo.

Si les huit meilleures au classement de l’IWF (une athlète par pays seulement) sont assurées de se rendre dans la capitale japonaise, le scénario est différent pour les six dernières places disponibles, qui seront distribuées aux concurrentes les mieux classées de chaque continent.

Et c’est l’une de ces places qui devrait permettre à Darsigny, actuellement 19e, de réaliser son rêve olympique.

« Les pays peuvent déléguer un maximum de huit personnes, quatre femmes et quatre hommes, alors c’est dur de déterminer qui seront les athlètes choisis. Il y a aussi de possibles cas de dopage qui pourraient changer les choses, mais si tout se passe comme prévu, je pense que mes chances sont assez bonnes. Je dirais que je suis à 85 % sûre, alors j’ai quand même confiance », a-t-elle lancé de sa chambre d’hôtel au lendemain de son épreuve.

« Je ne suis pas nécessairement contente de mon résultat, mais je ne suis pas déçue non plus. Pour un retour à la compétition, je pense que c’est bon. Ce n’était pas possible d’avancer au classement de l’IWF et mon objectif était vraiment de conserver ma place, ce que j’ai réussi à faire. »

Chose certaine, l’haltérophile de 23 ans estime avoir fait tout en son pouvoir pendant ce processus de qualification olympique qui s’est échelonné sur plus de deux ans.

« Je sais que j’ai donné mon maximum et je suis soulagée que ce soit terminé. Pour moi, une place dans le top 8 était impossible et j’ai tout fait pour avoir une qualification avec la place continentale disponible. Présentement, je peux dire que je suis en bonne position pour aller à Tokyo. »

Maude Charron dominante de bout en bout

La Québécoise Maude Charron (moins de 64 kg) a profité de la journée de mercredi pour montrer son savoir-faire.

Neuvième au classement mondial, la Rimouskoise a été impériale, réussissant ses six levers. Ses meilleures marques à l’arraché (107 kg) et à l’épaulé-jeté (133 kg), pour un total de 240 kg, lui ont aisément permis de devancer la Colombienne Mercedes Pérez (234 kg).

Cette performance conforte la place de la médaillée d’or des Jeux du Commonwealth de 2018 à titre de prétendante continentale pour un billet olympique.

Quelques heures plus tard, chez les hommes de moins de 81 kg, le Québécois Nicolas Vachon a soulevé des charges de 143 kg à l’arraché et de 184 kg à l’épaulé-jeté pour un total de 327 kg. Il a terminé le concours au quatrième rang, à 13 kg d’une place sur le podium. Son compatriote Alex Bellemare, 148 kg à l’arraché et 178 kg à l’épaulé-jeté, a suivi derrière en cinquième place (326 kg).

Journée à oublier pour Rachel Leblanc-Bazinet

La Québécoise Rachel Leblanc-Bazinet a quant à elle connu une sortie difficile, mardi, et n’a pu obtenir de classement au cumulatif chez les moins de 55 kg. La détentrice du record canadien à l’arraché (91 kg) n’a pu soulever la charge de 81 kg lors de ses trois tentatives, mais a réussi son épaulé-jeté à 99 kg.

« J’ai vraiment eu une mauvaise performance. J’ai eu de la difficulté à faire le poids pour cette compétition et je pense que ça m’a affectée plus que je pensais », a fait savoir celle qui n’a pas été épargnée par les blessures dans les derniers mois.

J’ai su que j’avais quatre hernies discales et je me suis fait injecter de la cortisone en février. J’ai été affectée physiquement et mentalement. Je pense que ma compétition reflète vraiment mon état des derniers mois.

Rachel Leblanc-Bazinet

Cette contre-performance n’aura toutefois aucune incidence sur son processus de qualification olympique, a indiqué l’athlète de Saint-Bruno-de-Montarville, qui occupe la première place continentale disponible au classement de l’IWF.

« Ça ne change rien vraiment pour moi. Tout est en règle de mon côté et ça devrait se confirmer en mai. Maintenant, je vais me concentrer sur ma préparation pour revenir en forme pour les Jeux en juillet. »

Les activités reprendront jeudi à Saint-Domingue, alors que la Québécoise Kristel Ngarlem sera du concours chez les moins de 76 kg.