10. Coach Carter et Timo Cruz
Le coach se laisse insulter une fois, puis deux et trois. Le jeune rebelle expulsé, ne voulant pas perdre la face devant ses disciples, fait alors le mauvais choix. Il quittera le gymnase dans la honte, après avoir embrassé le mur. « Je ne suis pas un professeur. Je suis le nouveau coach de basketball », lui fait savoir l’entraîneur (Samuel L. Jackson) à sa manière.
Voyez la scène9. Jacques Demers et Herb Brooks
L’évidente grande gentillesse de Jacques Demers ne l’empêchait pas d’être bouillant derrière un banc. En 1988, alors qu’il dirigeait les Red Wings de Detroit, il a même tout fait pour se rendre jusqu’au regretté Herb Brooks, pilote des North Stars du Minnesota. Brooks avait traité Demers de livreur de pintes de lait. (En fait, c’est plutôt dans la livraison de boissons gazeuses qu’avait travaillé Jacques Demers, mais peu importe, l’insulte de Brooks a fait mouche.) Heureusement que le personnel et les joueurs des Wings retenaient leur entraîneur ! Demers était littéralement hors de lui.
Voyez la scène (en anglais)8. Mickey Goldmill et Rocky Balboa
Mickey avait une façon bien à lui de stimuler son poulain. Vieille école, pourrait-on dire. À coups de mots durs et de haussements de voix rauque. Dans les trois premiers opus, la relation entre les deux hommes, bien qu’affectueuse, n’en est pas moins houleuse. « Talent gaspillé. » « Jambes faibles. » Il traite aussi son boxeur de nouveau bourgeois – avec raison – avant la raclée qu’il prendra contre Clubber Lang (Mr. T). Ou encore, dans l’extrait ci-dessous : « Va-t’en, retourne aux quais où tu appartiens. » Une approche tout en douceur !
Voyez la scène (en anglais)7. Mario Tremblay et Donald Brashear
Le 9 novembre 1996. Ça ne va pas très bien pour le Canadien de Montréal qui n’a gagné qu’un de ses six derniers matchs. L’entraînement matinal est tendu et une altercation – captée par RDS – éclate entre l’entraîneur Mario Tremblay et Donald Brashear. Difficile de savoir précisément ce qui s’est dit pendant l’échange. On entend dans cette version « familiale » davantage de « bips » que de mots. En soirée, le CH affrontait l’Avalanche de Patrick Roy, échangé un an plus tôt. Ce qui n’était sûrement pas étranger au niveau de tension de l’entraîneur… Sans surprise, Montréal perdra le match.
Voyez la scène6. Pierre Pagé et Mats Sundin
Un classique. Sans doute aussi douloureux pour les fans des Nordiques que jouissif pour ceux du Canadien. Kirk Muller venait de faire 4-2 Montréal contre Québec en fin de deuxième période du sixième match, au Forum. Première ronde, 1993. Pierre Pagé procède alors à un changement de gardien, remplaçant Ron Hextall par Stéphane Fiset. Et, pendant la substitution, il pète les plombs derrière le banc, hurlant notoirement aux oreilles de Mats Sundin. Pas certain que le Suédois ait recouvré toute son ouïe à ce jour. Pagé admettra, des années plus tard, regretter cette scène.
Voyez la scène (en anglais)5. Sergent instructeur Hartman
« Chef, oui, chef. » On triche ici. On sort du sport. Et, avertissement, c’est tout sauf politiquement correct. Les enfants ont peut-être déjà entendu pire, mais n’empêche. Bien qu’il n’ait pas réalisé un grand nombre de films, les scènes mythiques ne manquent pas dans les œuvres de Stanley Kubrick. Dont celle-ci, tirée de Full Metal Jacket, dans laquelle le sergent instructeur Hartman tombe à bras raccourcis sur quelques-unes de ses ouailles. L’acteur, Lee Ermey, était un ancien instructeur des Marines. Le tournage a été retardé de quatre mois après qu’il eut été impliqué dans un accident de voiture.
Voyez la scène4. Jim Schoenfeld et Don Koharski
Après un revers de 6-1 de ses Devils du New Jersey dans le troisième match de la demi-finale contre les Bruins de Boston, en 1988, Jim Schoenfeld s’en était durement pris à l’officiel Don Koharski, en marche vers les vestiaires. Lui criant notamment « Have another donut ! » et le traitant de « Fat pig ». Édifiant. Tous les arbitres avaient boycotté le match suivant, ce qui avait conduit au tristement célèbre épisode des officiels mineurs du New Jersey vêtus d’un chandail jaune. Il y a parfois une justice : les Devils ont échappé la série au dernier match.
Voyez la scène (en anglais)3. Reggie Dunlop et l’arbitre
Les trois frères Hanson venaient de se faire expulser en pleine mêlée générale. « Ils se défendaient ! On est-tu sur une piste de danse ? », va demander le joueur-entraîneur Dunlop (Paul Newman) à l’arbitre. On a évacué ici tous les sacres de la délicieuse traduction québécoise. On parle évidemment du légendaire Slap Shot, traduit par Lancer frappé au Québec… et La castagne en France. Passons. On aurait pu cibler bien d’autres montées de lait de Reg qui, notamment, ne manque pas une occasion de savonner le bon Ned, son seul vrai joueur de hockey.
Voyez un montage de scènes du film2. Jim Playfair et l’arbitre
Celle-ci sort de l’ordinaire. On a l’habitude du lancer des objets : rondelles, bâtons, gourdes d’eau. Presse-papier, même. (À quand le lancer d’un iPad, d’ailleurs ?) Mais détruire sciemment un morceau de sa garde-robe, il fallait y penser (ou pas). C’est précisément ce qu’a fait Jim Playfair, en 2010, propulsant à un autre niveau l’expression « déchirer sa chemise ». De toute évidence, le coach du Heat d’Abbotsford, dans la Ligue américaine, n’a pas aimé l’explication de l’arbitre. Et sa réaction semble avoir franchement diverti, à sa droite, le numéro 29, Shawn Weller !
Voyez la scène (en anglais)1. Pierre Lambert et Jacques Mercier
« Comme ça, il y en a qui trouvent qu’chu un enfant d’chienne. Un jaloux. Un plein d’marde. » On peut arrêter ici. La tirade de deux minutes et quelques de Jacques Mercier dans le vestiaire du National à l’endroit d’un Pierre Lambert penaud – au bord des larmes – fait partie des scènes d’anthologie de la télé québécoise. En particulier pour les fans de Lance et compte, qui ont été fort nombreux. Il y a du Scotty Bowman et du Michel Bergeron dans le personnage d’Yvan Ponton, comme on le sait. Mais, en l’occurrence, la réalité ne saurait égaler la fiction.
Voyez la scène