De 16, il ne reste plus que 2 candidats au titre d’athlète québécois de la décennie. Pour prendre une décision éclairée au moment de voter, vous pouvez relire les plaidoyers de nos journalistes. Le gagnant sera dévoilé le samedi 21 décembre.

Méthodologie

Le duel final a été déterminé par le vote du public. 

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Alex Harvey, ski de fond

Athlète jusqu’au bout des ongles

Le palmarès d’Alex Harvey suffirait à lui seul pour le couronner athlète québécois de la décennie.

Au moins une médaille aux quatre premiers Championnats du monde auxquels il a participé, dans quatre épreuves différentes, dont deux fois l’or. Avant lui, aucun fondeur canadien masculin n’était monté une seule fois sur le podium. Durant cette séquence, quatre autres athlètes – trois Suédois et un Russe – ont atteint ce standard d’excellence. Parmi eux, aucun n’a réussi à remporter plus d’une médaille individuelle. Harvey l’a réussi quatre fois, dont l’or à l’épreuve reine, le 50 km, en 2017.

En Coupe du monde, il a accumulé 28 podiums, dont 7 victoires, pour un total de 30 durant sa carrière. Au pays, son ami Devon Kershaw suit avec 14 podiums et 3 victoires.

Les Jeux olympiques ? Certes, Harvey n’a pas réussi à briser ce plafond de verre, terminant quatrième du 50 km à sa dernière tentative en 2018. Mis à part l’échec de Sotchi, où les Russes se sont servis dans la pharmacie, sa copie aux JO n’est pas gênante : trois top 10 à Vancouver à l’âge de 21 ans, et quatre autres à PyeongChang, dont trois individuels.

Mais Alex Harvey est bien plus que cela.

Il est ce « ti-cul » qui a su s’affranchir d’un père célèbre pour tracer sa propre voie dans un sport largement dominé par les Scandinaves. Il est ce jeune frondeur de 22 ans qui a réduit au silence un stade bondé de dizaines de milliers de spectateurs à Oslo, en battant le meilleur sprinter norvégien aux Mondiaux de 2011. Il est cette personnalité qui a attiré des dizaines de milliers de partisans chez lui, sur les plaines d’Abraham, pour donner un show d’adieu que personne n’oubliera.

Pendant 10 ans, chaque jour, il a été un athlète jusqu’au bout des ongles.

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Alexandre Bilodeau, ski acrobatique

Alexandre, le battant

La tension est vive au pays avant les Jeux olympiques de Vancouver, en 2010. Le Canada remportera-t-il enfin une médaille d’or dans des Jeux présentés à la maison ? À Montréal en 1976 et à Calgary en 1988, aucun de nos athlètes n’a atteint le sommet du podium.

Cette fois, la délégation canadienne compte parmi les meilleures au monde et une récolte importante de médailles est attendue. Mais encore faudra-t-il concrétiser ces énormes attentes. Et pour cela, rien de mieux que de remporter une médaille d’or dès le départ. Pareille réussite conjurera le sort et inspirera tous nos porte-couleurs. Ce défi, Alexandre Bilodeau le relève dès le premier week-end des Jeux. Avec son intrépidité et sa force de caractère, son panache aussi, il s’impose dans la finale des bosses en ski acrobatique.

Du coup, Bilodeau devient une vedette d’un océan à l’autre. Le Canada tombe sous son charme. Sa victoire n’est pas simplement énorme sur le plan sportif, mais aussi sur celui des symboles. Le jeune Québécois débarrasse le pays d’une chape de plomb, en plus d’inscrire à jamais son nom dans notre histoire sportive.

Quatre ans plus tard, Bilodeau compte encore parmi les favoris aux Jeux de Sotchi. Mais un adversaire coriace se dresse sur son chemin : son jeune compatriote Mikaël Kingsbury. Au cours des mois précédents, l’émergence de ce dauphin a semblé embêter Bilodeau. Comment réagira-t-il à Sotchi ?

En finale, Bilodeau s’élance avant Kingsbury. Fonçant avec flamboyance et conviction, il réussit une descente formidable. Kingsbury comprend alors que seul un parcours sans faute lui permettra de le battre. Mais une très légère erreur contrecarre ses plans. Et il remporte l’argent.

À Sotchi, Bilodeau boucle une carrière sensationnelle avec une deuxième médaille d’or olympique, un succès colossal. Ce palmarès, il le doit à ses nerfs d’acier, à son goût de la victoire et à sa fougue unique. Cet athlète est un battant.

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