(Lima) Carl Lewis, médaillé d’or olympique à neuf reprises, a affirmé que les athlètes féminines méritent un salaire juste et égal, et a critiqué le président Donald Trump pour son « racisme » et sa « misogynie ».

Lewis s’est exprimé à Lima, capitale péruvienne, où il présentera les médailles du 100 mètres et du saut en longueur aux Jeux panaméricains. Il a également précisé être devenu athlète grâce à sa mère, qui a participé aux premiers Jeux panaméricains à Buenos Aires en 1951.

« Si je n’avais pas eu une femme forte dans ma vie, je ne serais pas assis ici aujourd’hui, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse avec Leroy Burrell, ancien détenteur du record du monde du 100 mètres. Ma mère était une pionnière. »

L’équipe nationale américaine défend depuis longtemps l’égalité des droits. Des joueuses ont collectivement intenté un procès plus tôt cette année alléguant une discrimination de la part de la Fédération américaine de soccer et recherchant une rémunération équivalente à celle de l’équipe nationale masculine.

« La réalité est qu’il y a beaucoup de préjugés et la peur entretient beaucoup de préjugés, a-t-il affirmé. Nous avons peur de donner la même opportunité parce que cela nous donne un avantage… La réalité est que ce n’est pas différent d’un autre athlète d’une autre équipe. Alors, oui, je soutiens cela. »

Lewis a également critiqué Trump et a noté que les Américains ont un défi énorme à relever.

« Il y a beaucoup de questions en jeu. Nous avons un président raciste, qui a des préjugés et qui est misogyne, qui ne valorise personne en dehors de lui-même. … Mais cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas nous battre pour ce qui est juste pour les gens. »

Les États-Unis sont sous le choc après des fusillades de masse le week-end dernier à El Paso, au Texas, et à Dayton, dans l’Ohio, faisant 31 morts.

Trump a qualifié lundi ces fusillades de « crimes contre l’humanité » et a déclaré que l’unité doit remplacer la haine dans la société.

Mais ces dernières semaines, Trump a émis des gazouillis racistes à propos de quatre femmes de couleur qui siègent au Congrès. Lors de rassemblements, il a également parlé d’une « invasion » à la frontière avec le Mexique.