(Toronto) L’avenir de la science du sport est arrivé et ça inclut du rince-bouche, des kangourous et de la stimulation électrique du cerveau.

Plus de 225 scientifiques, chercheurs et entraîneurs du sport se sont réunis à Toronto pour la première journée du Sommet À nous le podium, mardi.

L’événement de trois jours est organisé par le programme de haute performance du Canada, dans le but de maximiser la performance sportive lors des compétitions internationales.

Amarah Epp-Stobbe, candidate au doctorat à l’Université de Victoria, a remporté le Prix du Dr Gord Sleivert pour jeunes chercheurs, pour son travail avec l’équipe féminine de rugby à 7 de Rugby Canada.

Ses recherches en cours portent sur l’impact du contact physique sur les niveaux de fatigue et sur l’intérêt de limiter ce contact pour éviter le surmenage.

Il s’agit d’un domaine d’étude qui va au-delà des commotions cérébrales et examine plutôt la façon dont un coup à la cuisse ou à l’épaule peut affecter les ressources internes d’un organisme.

Erica Gavel, étudiante au doctorat à l’Ontario Tech University, a été finaliste pour le prix Sleivert pour ses recherches sur les avantages du menthol pour les athlètes. Gavel a trouvé un lien entre l’utilisation d’un rince-bouche et l’amélioration des performances chez les cyclistes de compétitition, chez les femmes.

« Essentiellement, le rince-bouche augmente l’activité dans les centres de récompense du cerveau et permet ainsi à votre corps de se sentir mieux et augmente le débit moteur, a décrit Gavel. À partir de là, votre corps décide de travailler plus fort. »

Gavel a été membre de l’équipe féminine canadienne de basketball en fauteuil roulant qui a remporté l’or aux Jeux parapanaméricains à Lima, au Pérou, le 30 août. Elle participera aux Jeux paralympiques de Tokyo 2020 et projette de mettre ses recherches en pratique lors des Jeux.

Le Sommet SPIN - SPIN pour SPort et INnovation — en est à sa 14e année. Dans le cadre du mandat permanent du programme À nous le podium d’aider le Canada à remporter davantage de médailles olympiques, les innovations présentées lors des éditions précédentes de la conférence annuelle ont déjà été mises en pratique.

Bien que les études se concentrent souvent sur un seul sport, les leçons peuvent être appliquées à plusieurs disciplines. Cette année, un domaines d’intérêt a été de savoir comment les organismes peuvent mieux gérer la chaleur, un problème très pertinent en vue des Jeux olympiques de Tokyo.

Une conférence donnée mardi après-midi a mis en lumière le développement d’un système de refroidissement pour les cyclistes, inspiré par les kangourous qui se lèchent pour survivre dans le désert australien, et qui repose sur des plaques de refroidissement sur les guidons. Les cyclistes peuvent y reposer leurs avant-bras afin de réguler leur température corporelle.

Un autre orateur a donné un aperçu de l’étude de la stimulation électrique du cerveau avant et après les entraînements ou la compétition. Plusieurs études ont montré une amélioration de la tolérance à la fatigue après l’application de chocs légers à la tête des athlètes.