Elle entamait la fin de semaine parmi les favorites et venait défendre son titre de femme la plus en forme de la planète. Mais la Québécoise Camille Leblanc-Bazinet a été incapable de répéter l'exploit cette année et termine au 13e rang des Jeux mondiaux de CrossFit 2015.

Même si elle a offert des performances dignes d'une championne dans certaines des dernières épreuves, il était trop tard pour espérer grimper sur le podium.

Après un début de compétition difficile, les chances de voir Leblanc-Bazinet monter sur le podium ont été quasiment anéanties vendredi, quand trois de ses arrachés ont été refusés par les juges, ce qui l'a privée d'une participation en finale d'épreuve.

Un samedi favorable

Samedi soir, alors qu'elle était plus de 20e au classement général, Leblanc-Bazinet a entamé une remontée dans le pointage en soulevant un épaulé-jeté qui est venu au cinquième rang des plus lourds de la compétition. Elle a ensuite écrasé ses rivales en terminant première à l'épreuve du «couple triangulaire», qui demandait d'effectuer une série de 31 thrusters (mouvement d'haltérophilie) et de 31 bascules à la barre (muscle-up bar). Leblanc-Bazinet a réalisé l'épreuve en un temps fracassant de 4 min 47 s, soit près de 1 min de moins que sa plus proche compétitrice.

En une seule journée, la jeune femme originaire de Richelieu est passée du 27e au 12e rang au classement général.

La lancée s'est toutefois interrompue à ce moment. Dimanche matin, Leblanc-Bazinet a complété l'épreuve de course au dernier rang, se faisant même dépasser sur le parcours par la meneuse de la course, l'Anglaise Samantha Briggs. Le coeur n'y semblait plus.

En finale, la jeune femme a tout de même fait son entrée dans le stade avec un grand sourire. Elle a terminé deuxième de sa vague dans la dernière épreuve du jour, qui comprenait des pompes la tête en bas, un des mouvements dans laquelle l'athlète excelle.

Dans le calepin

Du café au beurre

Tous les matins au StubHub Center, un kiosque est envahi de clients patientant de longues minutes pour se procurer un café. Il ne s'agit pas d'une succursale de Starbucks, mais bien de Bulletproof Coffee, qui commercialise un produit se voulant un substitut de déjeuner. La recette? Deux tasses de café, deux cuillères à table de beurre et autant d'extraits d'huile de noix de coco. Ça goûte? Le café au lait. Sans démoniser le produit, certains nutritionnistes estiment qu'il doit être consommé avec parcimonie. La popularité de ce café au beurre est si grande, que l'entreprise vient d'obtenir 9 millions d'un investisseur pour poursuivre son expansion. C'est aussi Bulletproof qui commercialise « l'eau graisseuse » dont on vous a parlé plus tôt cette semaine.

Un sprint épique

Durant les six jours de compétitions des Jeux mondiaux de CrossFit, les spectateurs ont pu assister à certains exploits sportifs. L'Américain Dan Bailey entamait la compétition parmi les favoris. Jamais au cours de ses trois participations aux jeux mondiaux, Bailey n'avait terminé plus loin que le 10e rang. 

Mais les performances de l'athlète californien, qui habite sur un bateau dans la baie de San Diego, ont été désastreuses en début de compétition. Samedi matin, il trônait loin dans le classement. Jusqu'à la tenue des épreuves 6 et 7, qui consistaient en deux sprints à travers le terrain de soccer. Dès les premiers mètres de course, la foule a poussé un cri de stupéfaction en voyant l'explosif Bailey prendre les devants. L'athlète de 5'7'', qui faisait partie de l'équipe d'athlétisme de son université, a contourné rapidement les obstacles et franchi les quatre haies du parcours en semblant voler sur la piste. Il a remporté les deux épreuves de sprint, entamant une belle remontée au classement.

Une recrue soulève 242 livres

La jeune athlète Brooke Ence, une blonde sculpturale de 5'7'', en était à sa première participation aux Jeux mondiaux de CrossFit. Elle trônait au 4e rang du classement général samedi quand est venu le temps d'effectuer un épaulé-jeté le plus lourd possible. À son dernier essai, Ence a tout misé et placé 110 kg (242 livres) sur sa barre. Devant la foule ahurie, la jeune femme de 25 ans a soulevé la charge comme si rien n'y était, un immense sourire au visage, terminant première de l'épreuve.

Vive le torse nu!

Deux tenues sont de circonstances pour les spectateurs assistant aux Jeux mondiaux de CrossFit: le t-shirt ou... le torse nu. Durant les épreuves de fin d'après-midi, alors que le soleil frappe fort, environ un spectateur sur deux, hommes et femmes confondues, encourage les performances des athlètes en montrant ses muscles. Les autres portent des t-shirts de leur gymnase de CrossFit préféré. En jeans et chandail neutre, les journalistes se font regarder étrangement...