Après des séries difciles en 2008 et une sérieuse blessure à un coude au début de la saison suivante, ils étaient nombreux à croire que c'était le début de la n pour Martin Brodeur.

Mais de la façon dont il s'illustre cette saison, à 37 ans, quel autre gardien préféreriez-vous voir devant le let de l'équipe canadienne aux Jeux de Vancouver ? Non seulement Brodeur a-t-il remporté le tournoi de Salt Lake City en 2002 - devenant le premier gardien de l'histoire à gagner une médaille d'or aux Olympiques et la Coupe Stanley -, il n'a accordé que 17 buts en neufs matchs lors des deux derniers Jeux d'hiver.

 

La super-étoile des Devils du New Jersey a aussi remporté la Coupe Stanley une deuxième fois, en 2000, puis une troisième fois, en 2003.

Il a mis la main sur le trophée Vézina à quatre reprises au cours de la décennie et a établit une marque de la LNH avec 48 victoires en 2006-2007, en obtenant au moins 40 à chacune des trois saisons qui ont suivi le lock-out de 2004. Pourtant, les nouveaux règlements de la LNH devaient le désavantager, lui qui a révolutionné l'art de manier la rondelle autour de son let, poursuivant le travail amorcé par Ron Hextall dans les années 80.

On pourrait s'arrêter à toutes ses marques personnelles (plus de victoires en carrière, plus de jeux blancs, etc.), mais Martin Brodeur est un joueur d'exception pour des raisons qui dépassent le cadre sportif. On n'a qu'à penser à la grande générosité qu'il a toujours su témoigner à ses proches, ou encore à sa loyauté indéfectible envers les Devils. Si l'argent avait été aussi important pour lui que pour la plupart de ses confrères, il n'y a aucun doute que Brodeur aurait pu encaisser 10 ou 15 millions de plus depuis qu'il est dans la LNH. Aucun. Mais il a plutôt choisi de disputer l'ensemble de sa glorieuse carrière avec la même équipe, et surtout, il l'a fait avec le sourire.