Les éliminatoires de la LCF ne semblent qu'un rêve lointain pour les pauvres Tiger-Cats de Hamilton, mais Marcel Bellefeuille ne voit pas les choses de la même façon.

À la veille de son premier match depuis qu'il a été nommé entraîneur-chef par intérim, à la place de Charlie Taaffe, il était convaincu que son équipe, qui a une fiche de 2-8, est encore capable de se qualifier pour les séries pour la première fois en cinq ans.

Le premier test surviendra samedi, face aux Eskimos d'Edmonton (6-4).

«Quand tu acceptes ce genre de défi, tu le fais parce que tu crois que c'est possible, a dit Bellefeuille, vendredi. Je crois que nous avons des chances de participer aux séries.»

Évidemment, dans la faible section Est, tout est possible. Les Ticats amorçaient le week-end à égalité avec les Blue Bombers de Winnipeg, à seulement quatre points des Argonauts de Toronto. Ces derniers détiennent la deuxième place donnant accès aux séries en dépit d'une fiche déficitaire.

Les Argos et les Bombers s'affrontaient vendredi soir.

Nommé remplaçant de Taaffe cette semaine, Bellefeuille a pris sa première décision importante en proclamant Casey Printers son quart partant en vue de l'affrontement contre les Eskimos. Et ce, même si ce dernier n'a complété que sept passes pour des gains de 91 verges, en plus d'être victime de trois sacs, un échappé et une interception, dans un récent match contre les Lions de la Colombie-Britannique.

La foule présente au stade Ivor-Wynne a hué Printers et les Ticats quand ils ont retraité au vestiaire à la mi-temps, tirant de l'arrière 27-6.

Jusqu'ici, Printers, un ancien joueur par excellence dans la LCF, n'a pas été le remède escompté pour les maux des Tiger-Cats. Et ce, même s'ils en ont fait le joueur le mieux payé dans la ligue avec un pacte de trois ans d'une valeur de 1,5 million $.

«Nous avons investi en Casey et il a les habiletés nécessaires, a dit Bellefeuille en commentant son choix. À ce stade-ci, nous avons le sentiment que c'est lui qui nous donne les meilleures chances de l'emporter.

«Il y a une série de raisons qui expliquent notre fiche de 2-8, a ajouté l'ancien des Alouettes. On ne peut pas en pointer seulement un ou deux du doigt. J'ai dit aux joueurs d'oublier le passé, que j'effaçais tout.»

Les équipes ont souvent un regain d'énergie à court terme quand un nouvel entraîneur s'amène, mais Bellefeuille veut instaurer au sein de l'équipe une atmosphère qui aura des effets plus durables.

«Il reste huit semaines, nous avons besoin que la hausse d'énergie soit là à toutes les semaines jusqu'à la fin», a-t-il noté.