Ce qui n'était au départ qu'un rêve un peu fou est devenu hier bien réel alors que Bécancour a été choisie pour accueillir la toute première Académie mondiale de boxe en 2009.

Réunis en assemblée hier matin à Pékin, les bonzes de l'Association internationale de boxe amateur (AIBA) ont écouté la présentation des quatre villes finalistes avant de trancher en faveur du dossier canadien piloté par la Ville de Bécancour et Boxe Canada. Outre la ville de la Mauricie, Sanya (Chine), Almaty (Kazakhstan) et Podolsk (Russie) étaient aussi sur les rangs pour décrocher ce centre d'excellence.

«C'est une bonne nouvelle pour le Canada, le Québec, la Mauricie et Bécancour», se réjouissait le maire de Bécancour, Maurice Richard, qui a appris la décision au beau milieu de la nuit. «C'est assez rare qu'une ville comme la nôtre peut accueillir un projet de dimension internationale comme celui-là. On n'a pas idée de toutes les retombées positives qui vont ressortir de cette décision pour notre région.»

L'AIBA estime que quelque 750 boxeurs de 17 à 34 ans séjourneront à l'Académie pendant l'année, dont une cinquantaine seront des résidents à temps plein. Le budget annuel de l'Académie sera de plus de 5 millions et elle sera dirigée conjointement par l'AIBA et le comité olympique canadien.

Bécancour doit maintenant offrir à l'AIBA un tout nouveau complexe multifonction afin d'offrir le meilleur encadrement sportif à l'élite planétaire de la boxe. «Il faut relever le défi de l'excellence. C'est une question d'honneur pour notre pays. Nous avons un projet unique entre les mains et nous devons tout mettre en oeuvre pour qu'il soit à la hauteur des attentes.»

Le nouveau complexe, qui coûtera entre 20 et 30 millions, devra abriter des gymnases, des salles d'entraînement, six arènes de boxe, des bureaux, une cafétéria, un dortoir et une piste d'athlétisme.