L'Omnium canadien féminin CN a été mis en marché comme la bataille entre Lorena et Annika à Ottawa. Mais pour une rivalité entre les deux golfeuses connues par leur prénom, il faudra repasser.

La numéro 1 actuelle, la Mexicaine Lorena Ochoa, et celle qu'elle a délogée de ce poste, la Suédoise Annika Sorenstam, entretiennent plutôt une société d'admiration mutuelle.

Hier, à la veille de leur premier duel au Canada - Sorenstam n'y a pas joué en compétition depuis 2003, alors qu'elle avait dû déclarer forfait de l'Omnium BMO - la championne de l'an dernier à Edmonton et celle de 2001 au club Angus Glen de Toronto ont passé une bonne partie de leurs rencontres avec la presse à se lancer des fleurs aussi belles que celles que l'on trouve au club Ottawa Hunt.

«L'avenir de la LPGA est très brillant, il y a beaucoup de joueuses qui arrivent sur la scène, mais d'autres se sont établies au cours des dernières années. Il y a une nouvelle génération avec beaucoup de talent et de personnalité. Lorena mène la charge présentement, elle est une personne fantastique et une grande golfeuse, donc je pense que le circuit est entre bonnes mains», a dit Sorenstam, qui entend se retirer de la compétition à la fin de la présente saison.

Ochoa avait tout autant de louanges envers celle qui a dominé le monde du golf féminin pendant plus d'une décennie, de 1995 à 2006, remportant 90 victoires, dont 10 tournois majeurs, et 22 millions partout dans le monde.

«Quand elle a gagné le tournoi Nabisco (en 2001), j'avais été la meilleure amateur. J'ai encore la photo de la remise de prix, elle avait les cheveux très courts. Elle m'avait félicité et dit qu'elle espérait me voir sur le circuit un jour. Elle a toujours été une source de motivation pour moi, et quand je suis devenue professionnelle, je l'ai appelée et elle m'a bien conseillée Nous allons toutes nous ennuyer d'elle, et je suis honorée d'avoir pu jouer en même temps qu'elle», a souligné Ochoa.

Les deux grandes championnes se sont amenées dans la capitale nationale en étant toutes deux dans ce qui, pour elles, représente une léthargie.

Gagnante de six tournois en début de saison, Ochoa n'a pas gagné à ses cinq dernières sorties, soit depuis qu'elle a pris congé au début de juin du tournoi Ginn Tribute, dont Sorenstam est l'hôtesse, en raison du décès d'un de ses oncles. Elle a quand même terminé dans les 10 premières lors de quatre de ces tournois, cependant.

«C'est impossible de gagner chaque semaine. J'ai connu un bon départ puis j'ai ralenti un peu; c'est comme ça dans le sport et dans la vie, il y a des hauts et des bas. Je fais de bons roulés et je frappe bien la balle, je pense que mon jeu est à point. Je dois être patiente, mais je suis prête pour une victoire. J'espère que ce sera cette semaine «, espère celle qui domine la liste des boursières avec plus de 2,2 millions de gains.

Sorenstam, qui a 37 ans, a de son côté remporté trois victoires en début de saison, mais aucune depuis qu'elle a annoncé sa décision de quitter le circuit de la LPGA à la fin de la présente saison, avant la Classique Cybase du mois de mai dernier.

«Quand j'ai fait mon annonce, je n'ai pas utilisé le mot qui commence par «r» (retraite), j'ai dit que je prenais du recul. Je garde une petite porte ouverte, mais je suis prête à faire autre chose. Je me marie en janvier et je veux fonder une famille, j'ai mon Académie Annika qui me tient occupée Ce n'est pas une tournée d'adieu que je fais, je me concentre encore beaucoup sur mon jeu et sur les tournois, mais on dirait que je joue un peu moins bien depuis. C'est peut-être inconscient, peut-être une question de motivation, d'être affamée. Quelque chose n'est pas pareil, je n'arrive pas à trouver exactement pourquoi», a-t-elle analysé.