Les services de renseignement de l'Impact ont travaillé dur au cours des dernières semaines.

Car si ce soir est un grand soir dans l'histoire de l'organisation montréalaise, ce premier match dans la Ligue des champions de la CONCACAF est aussi un grand saut dans l'inconnu.

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Avant de passer en phase de groupe de la compétition continentale, l'Impact doit remporter une série aller-retour contre le Real Esteli FC, champion du Nicaragua. Or, comme le Nicaragua est au 184e rang du classement de la FIFA, inutile de préciser que son championnat national n'est ni le plus connu, ni le mieux coté.

C'est ainsi que l'organisation a dû se lancer à la recherche d'informations afin d'en apprendre davantage sur le Real Esteli FC.

«Nous avons fait beaucoup de recherches et nous avons mis la main sur des DVD de la finale de championnat, a indiqué le directeur Nick De Santis. L'équipe technique a fait une présentation à nos joueurs sur le style de jeu du Real Esteli et les joueurs à surveiller.»

Selon De Santis, le Real Esteli est une formation «bien techniquement, mais pas du niveau des équipes du Mexique et du Honduras».

C'est sur le plan de l'organisation du jeu que réside peut-être la faille du Real Esteli. «Si on montre beaucoup de discipline, on pourra en profiter sur les contre-attaques», a dit De Santis.

«Nous avons seulement une petite idée de ce qu'ils font, a souligné l'entraîneur John Limniatis. Mais ils ont joué sur des terrains infernaux, et ils vont trouver que c'est le paradis ici. Ça sied bien à leur style technique. C'est à nous de jouer comme il se doit.»

Pour Gabriel Gervais, sur la touche pour au moins trois semaines encore, l'important est de bien faire ce soir à domicile. «C'est très difficile de jouer en Amérique centrale, a souligné Gervais, qui a joué quelques matchs là-bas avec l'équipe nationale. On ne sait pas à quoi s'attendre. On ne connaît pas l'arbitrage, on ne connaît pas les partisans.»

«À notre portée»

Le Real Esteli FC est l'une des équipes de pointe du championnat nicaraguayen. L'équipe a gagné les deux moitiés de la saison en 2007-2008 (la saison se divise en tournois d'ouverture et de fermeture).

Parmi la formation composée en grande majorité de joueurs du pays, c'est un joueur hondurien que l'Impact devra surveiller davantage. Elmer Antonia Mejia, un milieu de terrain offensif portant le numéro 12, a marqué 33 buts la saison dernière.

Après un peu plus d'un mois de vacances, le Real Esteli vient de commencer sa saison 2008-2009 par une victoire de 4-1, le 17 août dernier.

Selon Limniatis, le fait que l'adversaire vienne à peine d'entreprendre sa campagne pourrait favoriser l'Impact. «Ils ne sont pas à 100% de leur rythme. Si nous jouons avec intensité, ce sera un avantage pour nous.»

Patrick Leduc est confiant. «Nous avons une bonne base à laquelle nous fier, a-t-il souligné en notant le travail de recherche de l'équipe technique. Cette série est à notre portée. Il faut en profiter car on n'y sera peut-être pas à toutes les années.»

Les joueurs de l'Impact se présenteront sur le terrain avec deux matchs de trois buts fraîchement imprimés dans leur mémoire. «C'est un beau moment pour nous, nous sommes en confiance», a dit Nick De Santis.

L'histoire de l'Impact s'écrit à partir de 19h30 ce soir.

Ligue des champions, étape 1

Parmi les 24 clubs qualifiés en Ligue des champions, huit sont qualifiés d'office pour la phase de groupes. Ce n'est pas le cas des représentants du Canada et du Nicaragua.

Ils s'affrontent donc dans une série aller-retour au total des buts qui déterminera quelle équipe rejoindra le groupe C de la compétition, qui comprend déjà l'Atlante FC, du Mexique, et le CD Olimpia, du Honduras.

Le gagnant de la série entre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre (MLS) et du Joe Public FC (Trinité-et-Tobago) sera aussi du groupe. Le match retour entre Montréal et Esteli a lieu le 2 septembre au Honduras, car le Nicaragua n'a pas de stade correspondant aux normes de la FIFA.