Marianne Vos, la prodige du cyclisme néerlandais, défie dimanche dans la course en ligne des JO (126,34 km) la Britannique Nicole Cooke et la puissante équipe d'Allemagne pour enlever la première perle du triple joyau qu'elle est en mesure de s'adjuger à Pékin.

Comme son aînée Leontien van Moorsel-Zijlaard, trois fois médaillée d'or à Sydney 2000, la jeune Néerlandaise (21 ans) joue sur plusieurs tableaux. En Chine, elle a prévu de participer aux deux courses sur route et à la course aux points, épreuve sur piste dont elle détient le titre mondial.

Redoutable dans les sprints en côte -elle s'est adjugé en avril la Flèche Wallonne-, Vos s'est préparée avec soin. Jusqu'à aller au printemps en Amérique centrale, au Salvador, pour s'habituer au climat humide.

«Le parcours me convient», reconnaît-elle tout en refusant de désigner un adversaire à privilégier: «Je ne veux pas me focaliser sur une seule rivale. Mais, bien sûr, si Cooke attaque, je serais obligée de réagir.»

En l'absence de la championne du monde, l'Italienne Marta Bastianelli (contrôle antidopage positif), la Galloise, âgée de 25 ans, s'inscrit elle aussi parmi les favorites avec l'équipe d'Allemagne qui présente plusieurs candidates à l'or dans cette course limitée à trois représentantes au maximum par pays.

Judith Arndt (32 ans), médaillée d'argent à Athènes, et Trixi Worrack (27 ans), postulent à l'or olympique. Pour la Française Jeannie Longo qui, à l'âge de 49 ans, a disputé toutes les éditions des JO depuis que le cyclisme féminin figure au programme, une médaille serait déjà un formidable exploit.

Arrivée seulement mercredi soir à Pékin en provenance des États-Unis, la championne olympique 1996 a choisi d'aller se préparer au Colorado, à 2700 mètres d'altitude. «Elle peut rivaliser avec nous», estime Vos qui, avec l'insolence involontaire de la jeunesse, s'attend à la voir «dans le top-10».

A sa naissance, en mai 1987, Longo comptait déjà pas moins de neuf médailles dans les différents championnats du monde.