Marie-Eve Marleau a beau mener de front une carrière de plongeuse et des études universitaires en marketing, elle sait prendre le temps de profiter des bonnes choses de la vie.

Gastronome avertie et fureteuse dans les boutiques d'ici et d'ailleurs, la Lavalloise de 26 ans est intarissable quand on lui parle de faire bonne chère ou de magasiner.

«Un de mes passe-temps préférés consiste à trouver les bons restos, que ce soit à Montréal ou à l'étranger», mentionne avec enthousiasme Marleau, qui se prépare à vivre ses premiers Jeux olympiques dans quelques jours à Pékin. «Je me rappelle qu'à la maison, c'était important de faire de belles découvertes. Ma mère, qui aime cuisiner, nous a fait découvrir plein de choses au niveau culinaire dès

notre jeunesse.»

Passionnée de bonnes recettes et adepte des émissions de télévision présentées aux canaux spécialisés, Marleau avoue qu'elle ne cuisine pas aussi souvent qu'elle le voudrait en raison de son emploi du temps chargé. «Mais comme j'habite le Plateau Mont-Royal à Montréal, le choix ne manque pas», ajoute celle qui partage son appartement avec l'escrimeuse Sandra Sassine. Et son carnet de bonnes adresses est bien fourni.

«Une de mes préférées à Montréal est le Nabrasa, un restaurant portugais dont les plats sont toujours pleins de saveurs. La rôtisserie Romados sert sans doute les meilleurs poulets grillés en ville. L'Avenue prépare des déjeuners géniaux. Pour un bon steak tartare, l'Express est l'endroit désigné.»

Appelée à voyager à travers le monde avec l'équipe nationale de plongeon, elle en profite pour découvrir les mets et produits locaux. Ainsi, à Izmir, en Turquie, elle a mangé les meilleures feuilles de vigne de sa vie, et en Italie, elle a goûté à des vinaigres balsamiques succulents.

Il n'est guère étonnant qu'elle songe un jour à oeuvrer dans le domaine de la restauration. «J'étudie en marketing - aux HEC de Montréal - et je rêve d'ouvrir un bistro-lounge quand je vais arrêter le plongeon. Ce serait une expérience unique pour moi.»

Au fil de ses voyages, Marleau apprécie aussi faire les boutiques. Mais elle n'est pas du genre consommatrice compulsive. «J'aime le beau, les objets originaux, les trucs différents. C'est ma façon de relaxer.»

Elle s'implique aussi dans la communauté sportive, notamment par le biais de la Série Leadership des athlètes» et dans les Forums d'AthlètesCAN.

«Je me suis intéressée au leadership sportif après une discussion avec mon coéquipier Christopher Kalec, l'ancien représentant des athlètes. Je crois qu'il est important de s'impliquer dans quelque chose que l'on aime.

«Quand j'ai entendu Scott Sanderson - qui fait partie de l'équipe nationale de hockey sur gazon - lors d'une conférence et comment son implication avait changé sa vie, j'ai décidé de faire ma part.» Elle entend d'ailleurs rester impliquée au niveau du plongeon après sa carrière d'athlète.

A Pékin, Marleau prendra part à l'épreuve individuelle à la tour de 10 mètres.

«J'ai vraiment hâte de vivre cette expérience, explique celle qui a pratiqué la gymnastique jusqu'à l'âge de 16 ans avant de se tourner vers le plongeon. «Je pense que je vais apprécier chaque moment. Mon objectif là-bas, c'est d'atteindre la finale et de me classer parmi les 12 premières.»

Les Chinoises font figure de grandes favorites dans cette épreuve, où Emilie Heymans, l'Australienne Melissa Wu, l'Américaine Laura Wilkinson et la Mexicaine Paola Espinosa ont également des visées sur le podium.