C'est au Salon chalets et maisons de campagne de Québec que le chalet d'esprit alpin qui «plie bagage» en un rien de temps, meubles à bord, d'Habitations Mont-Carleton (Gaspésie), fait sa première sortie.

 «On libère la mezzanine de ses meubles qu'on fixe avec les autres au rez-de-chaussée, on rabat la toiture, on introduit la remorque sous le chalet surélevé par des vérins hydrauliques, on le dépose graduellement dessus, puis on prend la route», résume Catherine Julien-Germain, porte-parole de l'entreprise.

 Le bâtiment mesure 24 pieds de long sur 15 pieds de large, peut être branché sur le réseau public d'électricité, sinon se raccorder à des panneaux photovoltaïques ou recevoir un appareillage au propane.

 «Attention! On n'y est pas vraiment à l'étroit puisqu'il comprend un salon, une cuisine avec armoires en merisier, une chambre à coucher, une salle de bains avec douche et une mezzanine de 180 pi ca. Et des poteaux et poutres à découvert, puis les portes en pin noueux. Bref, l'intérieur est aéré, très éclairé et charmant», jure Mme Julien-Germain, qui rappelle que le chalet résulte de trois années de recherche et qu'on est impatient de le montrer, enfin.

 On aime la plage, on l'installera, l'été, à proximité d'un plan d'eau. L'hiver, on préfère la forêt ou le ski : on le transporte à la montagne. On ne s'en sert pas durant une saison ou l'autre : on le recule dans la cour. Pourvu qu'on ait la place. Prix de base du Nomadeck : 47 000 $. Son poids : 14 000 livres.

 Sa plomberie, rappelle-t-on, est robuste et à fixation instantanée, ou à clic. Elle ne comporte aucune soudure.

 Taxes foncières

 Là où on installe le chalet, y a-t-il obligation de payer des taxes foncières? demande Le Soleil. «En principe, non. Puisqu'il est considéré comme un meuble. Mais vaut mieux s'en informer auprès de la municipalité concernée», recommande la porte-parole. Même chose quant à la permission de l'installer.

 Porte-parole du Salon, l'humoriste et comédien François Léveillée trouve géniale cette idée moderne de chalets et de maisons pliables. Comme en usinent Habitations Mont-Carleton ou Maisons Laprise.

 «Ils sont un compromis entre le camping et le chalet. Ou entre le camping et la résidence en ville», trouve-t-il.

 Du coup, ils éveillent le «nomade» qui sommeille en nous. On habite une résidence souvent douillette et somptueuse en ville, mais on n'y tient pas en place. On sort et on voyage. C'est plus fort que nous.

 Par ailleurs, on rêve d'une maison d'été à la campagne ou dans un lieu de villégiature, mais sans prendre racine. Et sans s'obliger éventuellement à l'entretien et à la mise en valeur d'un nouvel emplacement.

 Selon M. Léveillée, plusieurs terrains de camping se préparent à accueillir pareilles maisons. Les infrastructures seront mises en place, les raccords sanitaires également. Les lots seront loués. On arrivera avec sa maison au printemps, on pliera bagage à l'automne.

 Qu'on se prépare donc, caricature François Léveillée, à voir surgir, sur les terrains de camping, des petits quartiers résidentiels.