Dans l’atelier de Béton Johnstone, à Granby, une équipe de jeunes artisans s’active au rythme exalté du groupe Earth, Wind and Fire et d’autres succès des années 1970 : une autre journée à mouler, à couler, à polir des objets architecturaux qui trouveront leur place dans des décors d’exception.

« Moi, j’ai besoin de travailler manuellement et d’être créative », affirme Cynthia Laplante, tout en pressant des portions de béton humide dans un moule, comme on le ferait d’une pâte à modeler. Ce « bricolage » minutieux servira à fabriquer des échantillons de comptoir au fini antique, la signature de Béton Johnstone.

Du moulage à l’assemblage, en transitant par le coulage, le polissage et la finition, toute pièce signée par l’entreprise est façonnée par ces mains d’artisans. « À chaque démoulage, on s’enthousiasme encore devant le résultat. Il n’y a aucune création pareille à l’autre », souligne Sarinah Bédard, cofondatrice de cette entreprise qu’elle dirige avec son conjoint, Jason Johnston.

L’atelier de Béton Johnstone
  • Le béton est pressé à la main pour créer un fini veiné.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    Le béton est pressé à la main pour créer un fini veiné.

  • Chaque création est polie pour éliminer toute aspérité, tout en conservant la patine qui fait le caractère unique de la matière. Ici, un évier moulé à même le comptoir.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    Chaque création est polie pour éliminer toute aspérité, tout en conservant la patine qui fait le caractère unique de la matière. Ici, un évier moulé à même le comptoir.

  • Les produits sont lavés avant d’être vernis.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    Les produits sont lavés avant d’être vernis.

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Il y a 11 ans, le couple originaire des Cantons-de-l’Est construisait sa première maison sur son terrain de Lac-Brome. Pour économiser, par enthousiasme et pour le plaisir de créer, il entreprenait la confection de ses propres comptoirs de béton. Le résultat a été convaincant, assez pour faire germer une entreprise. Après une formation en coulage de comptoirs de béton au Concrete Countertop Institute (CCI), en Caroline du Nord, Jason s’est attaqué à la matière. D’abord le soir, à la maison, avant de louer un premier local, puis un plus grand, et de convaincre sa douce de se joindre à l’aventure.

Avec la pandémie, qui a créé un boom inattendu dans le secteur de la construction et de la rénovation, l’entreprise a connu une croissance proportionnelle. De trois employés, elle est passée à 12 et elle a étendu sa gamme de produits. Trois finis – antique, poli, terrazzo –, 12 couleurs et plusieurs modèles de comptoirs, meubles et vasques plus tard, Béton Johnstone a réussi à capter l’attention des architectes et designers.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Sarinah Bédard et son conjoint Jason Johnston, cofondateurs de Béton Johnstone

L’imperfection fait la richesse du produit et donne un caractère unique à nos créations. Chaque pièce a sa petite histoire.

Sarinah Bédard, cofondatrice de Béton Johnstone

Puisque le béton a l’avantage d’être malléable et d’épouser la forme de son moule, de trouver ses aises à l’intérieur comme à l’extérieur, où il résiste aux éléments, d’avoir la durabilité et l’unicité de la pierre, car il se patine joliment pour afficher son vécu, les idées ne manquent pas pour étendre la collection des créations signées Johnstone. Lentement. Sûrement.

Le couple d’entrepreneurs vient tout juste de changer le comptoir qui est à l’origine de cette incursion dans le monde du design et qui est devenu, avec le temps, un témoin du chemin parcouru depuis la naissance de l’entreprise. Un autre chapitre s’ouvre avec un nouveau comptoir, dont le fini s’ajoutera bientôt à la collection. Et qui aurait dit que le béton pouvait avoir des ailes !

Consultez le site de Béton Johnstone