À l’école secondaire de Maysville, un village de 1100 âmes du Missouri, les cours peuvent être assez costauds. Il faut un estomac solide. Il y a des lectures obligatoires et de l’algèbre, mais aussi une bonne dose de sang et de tripes.

En 2022, l’école située à 110 km au nord de Kansas City a ajouté le cours facultatif « De la ferme à la table », offert par Amy Kanak, titulaire du cours sciences de la famille et consommation. Elle est assistée de Brandi Ellis, qui enseigne l’agriculture. Certains élèves apprenaient déjà à récolter et à transformer le bétail et le gibier dans leurs cours d’agriculture, et faisaient des dissections dans leurs cours de sciences.

Le nouveau cours donne l’occasion de cuisiner avec la viande obtenue, suite logique du travail en amont. Le cours de Mme Kanak porte sur la fin du processus de transformation, soit la préparation des repas, le rendement, l’estimation des coûts et la cuisson en grandes quantités.

  • Max DeShon, à droite, aide à décharger deux biches de la camionnette de Garrett Bray. Normalement, Garrett, un finissant, aurait évidé et équarri les deux animaux lui-même, mais dans ce cas-ci, il les livrait à des élèves devant apprendre à faire boucherie.

    PHOTO KATIE CURRID, THE NEW YORK TIMES

    Max DeShon, à droite, aide à décharger deux biches de la camionnette de Garrett Bray. Normalement, Garrett, un finissant, aurait évidé et équarri les deux animaux lui-même, mais dans ce cas-ci, il les livrait à des élèves devant apprendre à faire boucherie.

  • Sophia Redman, élève de 2e secondaire, entreprend de dépecer une biche durant un cours d’agriculture. À son école, on cherche à apprendre aux élèves comment on amène des animaux du terrain à la table.

    PHOTO KATIE CURRID, THE NEW YORK TIMES

    Sophia Redman, élève de 2secondaire, entreprend de dépecer une biche durant un cours d’agriculture. À son école, on cherche à apprendre aux élèves comment on amène des animaux du terrain à la table.

  • Cindy Eggleston, qui enseigne les sciences aux élèves de 1re secondaire, montre à Kella Morris et à Makenzie Mason des organes de cerfs frais qu’elles disséqueront durant un cours d’anatomie portant sur le cœur et les poumons.

    PHOTO KATIE CURRID, THE NEW YORK TIMES

    Cindy Eggleston, qui enseigne les sciences aux élèves de 1re secondaire, montre à Kella Morris et à Makenzie Mason des organes de cerfs frais qu’elles disséqueront durant un cours d’anatomie portant sur le cœur et les poumons.

  • Makenzie Mason, à gauche, prend la température de l’eau tandis que Nathan Schnitzer et Bo May attendent avec des poules abattues durant un cours d’agriculture.

    PHOTO KATIE CURRID, THE NEW YORK TIMES

    Makenzie Mason, à gauche, prend la température de l’eau tandis que Nathan Schnitzer et Bo May attendent avec des poules abattues durant un cours d’agriculture.

  • On fait cuire des foies des poulets abattus et dépecés en classe une semaine auparavant.

    PHOTO KATIE CURRID, THE NEW YORK TIMES

    On fait cuire des foies des poulets abattus et dépecés en classe une semaine auparavant.

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Mais tout commence par la partie la plus difficile et la plus salissante : l’abattage des animaux et leur dépeçage. Pour bien des élèves, c’est la première fois qu’ils tiennent un couteau et qu’ils font boucherie. Mme Kanak espère que les élèves termineront son cours en comprenant d’où vient leur nourriture.

Mme Ellis estime que ces cours sont essentiels en cette époque d’inflation alimentaire : « Ça les oblige à sortir un peu de leur zone de confort. »

Cet article a été publié dans le New York Times.

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