À l’école secondaire de Maysville, un village de 1100 âmes du Missouri, les cours peuvent être assez costauds. Il faut un estomac solide. Il y a des lectures obligatoires et de l’algèbre, mais aussi une bonne dose de sang et de tripes.
En 2022, l’école située à 110 km au nord de Kansas City a ajouté le cours facultatif « De la ferme à la table », offert par Amy Kanak, titulaire du cours sciences de la famille et consommation. Elle est assistée de Brandi Ellis, qui enseigne l’agriculture. Certains élèves apprenaient déjà à récolter et à transformer le bétail et le gibier dans leurs cours d’agriculture, et faisaient des dissections dans leurs cours de sciences.
Le nouveau cours donne l’occasion de cuisiner avec la viande obtenue, suite logique du travail en amont. Le cours de Mme Kanak porte sur la fin du processus de transformation, soit la préparation des repas, le rendement, l’estimation des coûts et la cuisson en grandes quantités.
Mais tout commence par la partie la plus difficile et la plus salissante : l’abattage des animaux et leur dépeçage. Pour bien des élèves, c’est la première fois qu’ils tiennent un couteau et qu’ils font boucherie. Mme Kanak espère que les élèves termineront son cours en comprenant d’où vient leur nourriture.
Mme Ellis estime que ces cours sont essentiels en cette époque d’inflation alimentaire : « Ça les oblige à sortir un peu de leur zone de confort. »
Cet article a été publié dans le New York Times.
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