(Orlando) Si le gouverneur de la Floride, Ron DeSantis, remporte un procès fédéral dans lequel Disney prétend que ses droits à la liberté d’expression ont été violés par le républicain, l’entreprise ne sera pas la dernière organisation à être punie pour avoir soutenu un « point de vue défavorable », a déclaré Disney dans des documents judiciaires, lundi.

Le premier amendement de la Constitution américaine protège le droit à la liberté d’expression même s’il va à l’encontre des pouvoirs publics, a affirmé Disney dans des documents judiciaires, demandant à un juge de rejeter la requête de M. DeSantis de classer le procès intenté par le géant du divertissement à Tallahassee au sujet du premier amendement.

Le procès Disney soutient que le gouverneur DeSantis a réorganisé de manière inconstitutionnelle et a pris le contrôle du district administratif de Walt Disney World en représailles après que Disney s’est publiquement opposé à une loi de l’État interdisant les cours sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre dans les premières années à l’école. La loi a été défendue par M. DeSantis, qui est actuellement candidat à l’investiture présidentielle du Parti républicain, en 2024.

Avant la prise de contrôle par les personnes nommées par le républicain plus tôt cette année, le district a été contrôlé par des partisans de Disney au cours de ses cinq décennies d’existence, gérant les services municipaux pour les 10 117 hectares de Disney World, remplissant des fonctions telles que la réparation des routes et la collecte des déchets.

« Si la ligne n’est pas tracée ici, il n’y a pas de ligne du tout », a affirmé Disney, lundi.

« Les représailles contre Disney pour avoir franchi la “ligne” du gouverneur ont été rapides et sévères : dans le but explicitement déclaré de punir Disney pour ses commentaires, l’État a immédiatement privé Disney de ses droits de vote au sein de l’organe directeur qui supervise l’utilisation par Disney de ses propriétés privées. »

M. DeSantis et d’autres accusés, y compris une agence d’État et les personnes qu’il a nommées au conseil d’administration du district remanié – désormais appelé « Central Florida Tourism Oversight District » –, affirment que le procès du premier amendement est sans fondement et qu’ils sont exemptés de toute responsabilité.

Disney se bat également contre le « Central Florida Tourism Oversight District » devant le tribunal de l’État d’Orlando.

Avant que le contrôle du district ne passe des mains des alliés de Disney aux personnes nommées par M. DeSantis, les partisans de Disney au sein de son conseil d’administration ont signé des accords avec Disney, transférant le contrôle de la conception et de la construction de Disney World à l’entreprise, et interdisant au district d’utiliser l’image de personnages de Disney ou d’autres éléments de sa propriété intellectuelle sans la permission de Disney.

Les nouvelles personnes nommées par DeSantis ont affirmé que les « accords de dernière minute » neutralisaient leurs pouvoirs, et le district a poursuivi l’entreprise devant un tribunal d’État pour faire annuler les contrats.

Disney a déposé des demandes reconventionnelles, notamment en demandant au tribunal d’État de déclarer les accords valides et exécutoires.