Le gouverneur républicain du Vermont a signé mercredi des projets de loi sur l’avortement et l’affirmation de l’identité sexuelle qui protègent notamment l’accès à un médicament largement utilisé dans les avortements, même si la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis devait retirer son approbation de la pilule, la mifépristone.

Les projets de loi protègent les prestataires de soins contre toute mesure disciplinaire pour avoir fourni des services de santé reproductive et d’affirmation du genre protégés par la loi. Le Vermont est le premier État à protéger l’accès à l’avortement médicamenteux dans une loi bouclier, selon l’Institut Guttmacher, qui se décrit comme une organisation de recherche et de politique engagée à faire progresser la santé et les droits sexuels et reproductifs.

« Aujourd’hui, nous réaffirmons une fois de plus que le Vermont est du côté de la vie privée, de l’autonomie personnelle et de la liberté reproductive, et que les prestataires sont libres de pratiquer sans crainte », a déclaré dans un communiqué le gouverneur républicain Phil Scott.

Dans des projets de loi identiques adoptés par la Chambre et le Sénat, les « services de soins de santé reproductive » comprennent « les médicaments qui ont été approuvés par la Food and Drug Administration des États-Unis pour l’interruption de grossesse à compter du 1er janvier 2023, quel que soit le statut d’approbation actuel du médicament par la FDA ».

Le mois dernier, la Cour suprême des États-Unis a préservé l’accès des femmes au médicament, rejetant les restrictions des tribunaux inférieurs pendant qu’un procès se poursuit. Les juges ont accordé des demandes d’urgence de l’administration Biden et des laboratoires Danco basés à New York, fabricant de mifépristone, qui font appel d’une décision d’un tribunal inférieur du Texas qui annulerait l’approbation de la mifépristone par la FDA.

« Malheureusement, nous ne pouvons pas dire comment ces protections juridiques se dérouleront réellement en fonction de ce qui se passe devant la Cour pour le cinquième circuit, et nous ferons probablement appel de cette décision quoi qu’il arrive, a fait savoir dans un courriel Isabel Guarnieri, de l’Institut Guttmacher. Tout ce que nous savons, c’est qu’il va y avoir une tonne de chaos et de confusion. »