(Washington) Un comité consultatif américain s’est prononcé mardi en faveur de l’autorisation aux États-Unis du vaccin contre la COVID-19 de Moderna chez les enfants et adolescents entre 6 et 17 ans.

L’Agence américaine des médicaments (FDA) est désormais chargée de donner son feu vert officiel, mais il est rare qu’elle ne suive pas l’avis de son comité.

Jusqu’ici, le vaccin de Moderna n’était autorisé que pour les adultes de 18 ans et plus aux États-Unis, contrairement à ce qui se fait déjà dans d’autres pays. Les jeunes Américains ne pouvaient pour le moment recevoir que le vaccin anti-COVID-19 de Pfizer.

« Je pense que cela va offrir aux familles une option importante » supplémentaire, a déclaré au terme d’une journée de discussions publiques le Dr Ofer Levy, membre du comité.

Les taux de vaccination chez les mineurs sont bien inférieurs à ceux observés chez les adultes.

Pour les adolescents entre 12 et 17 ans, le dosage est le même que pour les adultes (100 microgrammes). En revanche, pour les enfants entre 6 et 11 ans, le dosage est réduit de moitié (50 microgrammes).

Les 22 experts indépendants du comité ont unanimement voté en faveur de cette autorisation.

Mais certains ont regretté qu’une troisième dose ne soit pas autorisée d’emblée, la protection des vaccins se révélant moins efficace depuis l’apparition du variant Omicron. Cette dose de rappel, dont l’autorisation devrait être examinée lors de futures discussions, devrait selon eux désormais faire partie de la série d’injections initiale.

Les autorités sanitaires américaines avaient attendu jusqu’ici avant d’examiner le vaccin de Moderna pour adolescents en raison notamment d’inquiétudes sur les risques de myocardites, des inflammations du muscle cardiaque.

Un risque accru a été détecté après l’injection des vaccins à ARN messager, comme ceux de Pfizer et de Moderna, notamment chez les jeunes garçons. Mais ce risque est toujours contrebalancé par les bénéfices apportés par la vaccination, selon les experts.

« Je suis d’accord avec la conclusion de la FDA que les 100 microgrammes de Moderna ont peu de chance de présenter un risque accru clair comparé à Pfizer », a déclaré mardi Amanda Cohn, également membre du comité.