(Washington) Trois suprémacistes blancs américains ont plaidé coupable mercredi d’avoir planifié des attaques contre le réseau électrique dans le but de provoquer une guerre interraciale aux États-Unis, a annoncé le ministère de la Justice.

« Les trois prévenus ont reconnu leur implication dans un projet troublant, dans l’idée de promouvoir l’idéologie suprémaciste blanche, d’attaquer des installations énergétiques dans le but d’affaiblir l’économie et d’attiser les divisions dans notre pays, » a résumé le ministre adjoint de la Justice chargé de la sécurité nationale, Matthew Olsen, dans un communiqué.

Christopher Cook, 20 ans, Jonathan Frost, 24 ans et Jackson Sawall, 22 ans, ont plaidé coupable d’association de malfaiteurs à but terroriste devant un tribunal fédéral de l’Ohio (nord).

Les trois jeunes hommes « voulaient attaquer des stations électriques régionales, avec l’idée que cela provoquerait une crise économique et des troubles », a estimé de son côté la police fédérale (le FBI), par la voix du directeur adjoint de sa division antiterroriste, Timothy Langan.  

Christopher Cook et Jonathan Frost se sont rencontrés en ligne à l’automne 2019, selon des documents judiciaires, avant de discuter d’une attaque sur le réseau électrique américain.

Après avoir recruté Jackson Sawall, chacun s’est vu attribuer une station électrique dans une région des États-Unis, avec le plan de l’attaquer avec de puissantes armes à fu.  

« Les prévenus pensaient que leur action couterait des millions de dollars au gouvernement et provoquerait un soulèvement des Américains dans ces régions », a noté le ministère de la Justice.

Une coupure de courant de plusieurs mois pourrait-elle provoquer une guerre interraciale et entraîner une « Grande dépression » telle que celle que l’Amérique a connue dans les années 1930 ? C’était une des questions qui les intéressaient, poursuit le gouvernement américain.

Jonathan Frost avait fourni aux deux autres prévenus des colliers empoisonnés avec du fentanyl, un puissant opiacé, afin qu’ils puissent se donner la mort s’ils étaient arrêtés.

Jackson Sawall avait avalé le sien lors d’un contrôle routier, mais avait survécu.  

Les deux autres s’étaient rendus au Texas le mois suivant pour tenter de recruter de nouveaux comparses, jusqu’à leur arrestation, indiquent les documents judiciaires.

Les autorités avaient alors saisi de nombreuses armes à feu et des centaines de munitions.

Les trois hommes, qui risquent jusqu’à 15 ans de prison, connaîtront leur peine à une date ultérieure.