(Washington) Le parti républicain a sanctionné politiquement deux élus de leur parti qui enquêtent sur le rôle de Donald Trump dans l’assaut du Capitole et estimé que les manifestations ce jour-là étaient une « expression politique légitime ».

Liz Cheney et Adam Kinzinger sont les deux seuls républicains à siéger dans la commission parlementaire qui cherche à faire la lumière sur les faits et gestes de l’ancien président lors de l’attaque du Congrès américain par ses partisans, le 6 janvier 2021.

PHOTO DREW ANGERER, AGENCE FRANCE-PRESSE

Les représentants républicains Liz Cheney et Adam Kinzinger durant une audience tenue le 1er décembre 2021 par le comité d’enquête sur l’assaut du Capitole. Le vote de censure du parti républicain à leur endroit hausse d’un cran la campagne visant à les chasser du parti parce qu’ils ne sont pas loyaux à l’ancien président Donald Trump.

Réuni en Congrès dans l’État montagneux de l’Utah, le parti conservateur a adopté une motion de censure principalement symbolique à leur égard, les accusant d’un comportement « destructeur pour la Chambre des représentants, le parti républicain et notre république ».

Le 6 janvier : « expression politique légitime »

Il a en parallèle souligné que les manifestations du 6 janvier, que certains démocrates qualifient d’acte terroriste, étaient une « expression politique légitime ».

Ce vote vendredi confirme une nouvelle fois l’influence considérable que Donald Trump conserve dans son camp, plus d’un an après avoir été chassé du pouvoir par Joe Biden.

Le milliardaire républicain a maintes fois accusé Liz Cheney, devenue une de ses plus grandes ennemies au Congrès américain, d’être « déloyale et belliciste » et a annoncé en septembre soutenir sa rivale à une primaire républicaine pour l’empêcher de se faire réélire.

Ce scrutin dans le Wyoming promet d’être l’un des plus surveillés des élections de mi-mandat.

Liz Cheney a fustigé que « les dirigeants du parti républicain se soient fait les otages volontaires d’un homme qui admet avoir tenté de renverser une élection présidentielle ».

En coulisse, plusieurs ténors du parti républicain, à commencer par l’ancien président George Bush, ont toutefois fait des dons à sa campagne de réélection.

Et plusieurs figures modérées du parti ont dénoncé le vote de vendredi. « La honte s’abat sur un parti qui censurerait des personnes qui cherchent la vérité face au vitriol », a souligné le sénateur Mitt Romney.