(Richmond) Une conservatrice employée par l’État de Virginie a entrepris, mercredi, la délicate opération d’ouvrir la capsule temporelle encastrée depuis 134 ans dans le piédestal sur lequel se trouvait une statue du général confédéré Robert E. Lee, à Richmond.

Spécialiste de la conservation au ministère des Ressources historiques de Virginie, Chelsea Blake tente minutieusement d’ouvrir la capsule rectangulaire de la taille d’une grande boîte de chaussures et dont la couleur varie entre des tons de brun et de vert.

Jusqu’ici, ouvrir la capsule s’avère complexe et plutôt long. Mercredi, Chelsea Blake était toujours assise devant l’objet, munie de gants, à employer divers outils sur les bordures de la capsule afin d’en dévoiler le contenu.

PHOTO JAY PAUL, REUTERS

Le travail de Chelsea Blake, conservatrice au ministère du Patrimoine de l’État de la Virginie, est diffusé en direct et suivi par les médias américains.

La boîte en plomb a été lourdement corrodée, ce qui rend les choses beaucoup plus compliquées que prévu, alors que l’on croyait au départ qu’elle était faite de cuivre.

Pour ajouter à la corvée, la boîte était en partie couverte de mortier, ce qui doit être gratté tout en préservant le mieux possible le contenant. Tout autant que son contenu, la capsule elle-même est considérée comme un artéfact.

Cette capsule temporelle se trouvait depuis plus de 130 ans sous l’imposante statue du général et de sa monture, érigée en 1890. Perçue comme un symbole des injustices raciales dans l’ancienne capitale de la confédération, la statue a été retirée en septembre.

PHOTO STEVE HELBER, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

La capsule temporelle se trouvait depuis plus de 130 ans sous l’imposante statue du général et de sa monture, érigée en 1890. Perçue comme un symbole des injustices raciales dans l’ancienne capitale de la confédération, la statue a été retirée en septembre.

Puis, au moment du retrait du piédestal, vendredi dernier, les ouvriers ont retrouvé la capsule temporelle qui était encastrée dans un bloc de granite de 1500 livres.

D’après un article de journal, paru en 1887, la capsule contiendrait des souvenirs de la guerre de Sécession et possiblement une photographie d’Abraham Lincoln dans son cercueil. Les historiens doutent toutefois qu’il s’agisse d’une véritable photo originale.

Selon des documents conservés par la Bibliothèque de Virginie, 37 citoyens, organismes et entreprises de Richmond avaient contribué à la soixantaine d’objets contenus dans la capsule.