(Washington) Le Capitole était l’objet vendredi à Washington de fortes mesures de sécurité à la veille d’une manifestation en soutien des partisans de Donald Trump arrêtés pour avoir participé au violent assaut du siège du Congrès américain le 6 janvier.  

Une haute barrière a été érigée sur la place autour de l’imposant bâtiment surmonté d’un dôme blanc et la police a prévu de fermer les routes alentour dès vendredi soir, craignant des débordements.

À la différence du 6 janvier, le Congrès ne sera pas en séance et les parlementaires ne seront donc pas à l’intérieur lorsque les manifestants se retrouveront samedi à midi près de cette enceinte, sous le mot d’ordre « Justice for J6 » (Justice pour le 6 janvier).  

Les autorités s’attendent à ce qu’environ 700 manifestants répondent à l’appel de l’organisation « Look Ahead America », qui veut dénoncer « le traitement tyrannique et inhumain des prisonniers politiques du 6 janvier ».

Les organisateurs ont demandé aux participants de ne pas porter de signes politiques, y compris en « soutien au président Trump ou au président Biden ».

La police est « bien mieux préparée » que le 6 janvier, avait estimé le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, en début de semaine après une réunion avec les forces de l’ordre. Elles donneront une conférence de presse vendredi à 13 h.

Le 6 janvier, des milliers de partisans de Donald Trump s’étaient rassemblés aux abords de la Maison-Blanche pour écouter celui qui était encore président.

Puis plusieurs centaines d’entre eux, criant à la fraude lors de la présidentielle de novembre, remportée par Joe Biden, avaient forcé l’entrée du Capitole pendant que les parlementaires, en présence du vice-président Mike Pence, certifiaient la victoire du démocrate.

PHOTO LEAH MILLIS, ARCHIVES REUTERS

Environ 600 personnes ont été arrêtées pour avoir participé à l'assaut du Capitole, le 6 janvier 2021.

Les élus avaient dû être évacués en urgence face à l’avancée des émeutiers.

Acquitté après un procès en destitution pour incitation à la violence, mené tambour battant au Congrès après l’insurrection, Donald Trump affirme encore, sans aucune preuve, que l’élection a été truquée et défend les manifestants arrêtés.  

« Toutes nos pensées vont à ceux qui sont persécutés aussi injustement à cause de la manifestation du 6 janvier concernant l’élection présidentielle truquée », a-t-il écrit jeudi, sans mentionner directement la manifestation de samedi.  

Environ 600 personnes ont été arrêtées pour leur participation à l’attaque et la majorité a été inculpée, pour des chefs plus ou moins lourds.