(Washington) Les nouveaux cas de COVID-19 sont en baisse de 61 % aux États-Unis en comparaison du pic du 8 janvier, ont déclaré les autorités sanitaires vendredi, le département de la Défense annonçant le déploiement de militaires en soutien à la campagne de vaccination.

Selon les dernières données officielles du 3 février, les nouvelles contaminations sont en baisse d’environ 121 000 cas, tandis que les hospitalisations sont en baisse de près de 42 % et que le rythme des décès semble également ralentir, a détaillé Rochelle Walensky, directrice des Centres de prévention et de lutte contre les maladies, principale agence fédérale de santé publique des États-Unis.

« Même si les données semblent aller dans la bonne direction, le contexte est important car les cas, les hospitalisations, et les décès demeurent élevés et bien au-dessus des niveaux observés durant l’été et au début de l’automne », a cependant tempéré Mme Walensky durant un point-presse à la Maison-Blanche.

Le département de la Défense a annoncé de son côté qu’il avait autorisé le déploiement de 1100 engagés pour venir en aide aux cinq centres fédéraux de vaccination contre la COVID-19. Le chiffre pourrait atteindre 10 000 soldats.

Le président Biden s’est engagé à livrer 150 millions de doses dans les 100 premiers jours de son mandat, un défi rendu d’autant plus urgent par l’émergence de nouveaux variants du coronavirus, plus contagieux, et qui réduisent l’efficacité des vaccins.

Afin d’atteindre cet objectif, Tim Manning, responsable de la chaîne nationale d’approvisionnement de l’équipe de réponse à la COVID-19, a déclaré que le gouvernement allait faire appel à une législation d’urgence nommée la loi de production de défense. Le but étant de donner priorité à l’entreprise Pfizer pour obtenir les ingrédients nécessaires à la concoction des doses de son vaccin.

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Des militaires prêteront main-forte aux cinq centres fédéraux de vaccination contre la COVID-19.

L’outil législatif est également utilisé pour soutenir la livraison de 60 millions de tests dans des centres sanitaires ou à domicile d’ici l’été, et pour augmenter la fabrication aux États-Unis de gants chirurgicaux.

L’Agence américaine des médicaments (FDA) examine en ce moment les données soumises par l’entreprise Johnson & Johnson sur son vaccin, avant la réunion d’un panel consultatif indépendant le 26 février.

Le panel devrait rendre un avis en faveur d’une autorisation de mise sur le marché d’urgence, au vu des données positives annoncées par J & J. Les essais cliniques menés sur plusieurs continents ont en effet montré que ce vaccin, en une dose, était efficace à 66 %, mais hautement protecteur contre les formes graves de la COVID-19.

Une autorisation d’urgence permettrait une mise sur le marché d’un troisième vaccin aux États-Unis, avant les autorisations possibles données aux vaccins d’AstraZeneca et Novavax.