(Washington) Le gouvernement américain a autorisé mercredi les pharmacies à réaliser des tests de dépistage du nouveau coronavirus, y compris des tests de sérologie qui permettent de voir si une personne a déjà été infectée.

Le secrétaire à la Santé, Alex Azar, a annoncé que tous les tests autorisés par l’agence américaine du médicament, la FDA, pourraient dorénavant être commandés par les pharmaciens, une décision visant à aider à faire rattraper aux États-Unis leur retard dans le dépistage, par rapport à des pays comme la Corée du Sud.

« L’administration Trump est heureuse de permettre aux pharmaciens de jouer un plus grand rôle dans la réponse à la COVID-19, aux côtés des héros que sont les personnels soignants », a déclaré Alex Azar.

PHOTO ALEX BRANDON, AP

Alex Azar

Lorsqu’une personne est infectée par le coronavirus, un test, à partir d’échantillons prélevés par une sorte de grand coton-tige dans le nez ou la gorge, peut confirmer que le virus est actif dans son organisme.

Après la période de contamination, on peut tester le sang de la personne pour y rechercher des anticorps spécifiques au coronavirus. Ce type de test, dit de sérologie, permet de voir si elle a déjà rencontré le coronavirus, même sans le savoir, comme c’est fréquent. Quand le système immunitaire rencontre un virus, il en garde la mémoire sous la forme d’anticorps.

Mais tous les tests d’anticorps ne sont pas égaux et ne permettent pas de savoir si la personne, tout en ayant rencontré le virus, a suffisamment d’anticorps pour être protégée contre une future infection.

Une étude chinoise pré-publiée cette semaine, et non validée par un comité de lecture, montrait qu’une partie d’anciens malades avait des niveaux relativement bas d’anticorps dans le sang.

À Washington, mercredi, un centre médical privé annonçait qu’il offrait désormais un test de sérologie rapide en 15 minutes, mais le patient doit débourser 290 dollars pour la consultation et le test.