Les républicains de l'État américain du Wisconsin tentaient mardi de faire passer de nouvelles lois visant à limiter les pouvoirs du nouveau gouverneur, démocrate, qui doit commencer son mandat en janvier 2019.

Lors des élections de mi-mandat de novembre, le démocrate Tony Evers l'a emporté dans cet État du nord du pays face au gouverneur sortant, le républicain Scott Walker. Une importante défaite pour les conservateurs dans un État qui a permis la victoire de Donald Trump en 2016.

Le mandat de Tony Evers ne doit commencer qu'en janvier 2019, et il se peut que son influence soit diminuée d'ici-là.  

Les deux chambres du Congrès local, contrôlées par les républicains, doivent voter tard dans la soirée de mardi sur des textes permettant de réduire les pouvoirs du nouveau gouverneur, le chef de l'exécutif d'un État.  

Les votes devraient être particulièrement serrés.  

« Nous allons nous assurer que les pouvoirs de chaque branche soient aussi équitables que possible », a déclaré un élu local républicain, Robin Vos, lors d'une conférence de presse.

« Nous ne croyons pas qu'une simple personne devrait avoir le pouvoir de venir et, d'un coup de stylo, éliminer des lois passées par notre parlement et dont la constitutionnalité a été approuvée par nos tribunaux », a-t-il ajouté.

Des manifestants protestent depuis plusieurs jours dans la capitale de l'État, Madison, pour dénoncer cette manoeuvre, qu'ils décrivent comme un coup de force.

L'opposition démocrate accuse les républicains de s'être concertés pour limiter l'influence de nouveaux élus démocrates dans plusieurs États.  

« Les citoyens dans le Wisconsin, l'Ohio, le Michigan et la Caroline du Nord doivent se faire entendre. Ne laissez pas notre démocratie être volée », a notamment tweeté l'ancien ministre de la Justice de Barack Obama, Eric Holder.

« Ne laissez pas les législatures locales prendre ces mesures honteuses. Elles semblent prêtes à tout pour garder le pouvoir-y compris ignorer le peuple », a-t-il ajouté.

L'actuel gouverneur du Wisconsin, Scott Walker, a signalé qu'il était prêt à ratifier les textes votés par le Congrès avant de quitter le pouvoir en janvier.