Donald Trump a refusé de dire mercredi s'il accepterait d'être interrogé par le procureur spécial Robert Mueller dans le cadre de l'enquête sur l'affaire russe, répétant qu'il n'y a eu «aucune collusion» entre son équipe de campagne et Moscou en 2016.

L'investigation du procureur spécial qui doit notamment déterminer s'il y a eu des liens ou des relations entre la Russie et des membres de l'équipe de campagne de Donald Trump lors de la dernière présidentielle a déjà débouché sur plusieurs inculpations de proches du président américain.

L'équipe d'enquêteurs indépendants a fait savoir aux avocats de Donald Trump qu'elle pourrait solliciter prochainement un entretien avec lui, selon la presse américaine. Interrogé sur la question lors d'une conférence de presse conjointe à la Maison-Blanche avec la première ministre norvégienne Erna Solberg, le milliardaire républicain a botté en touche.

«Nous verrons ce qui se passe. Mais s'ils n'ont trouvé aucune collusion et personne n'a trouvé de collusion à aucun niveau, il semble improbable qu'il y ait même un entretien», a-t-il déclaré.

«Il y a une collusion», a nuancé l'homme d'affaires, «mais elle est entre les démocrates et les Russes, bien plus qu'entre les républicains et les Russes. Donc la chasse aux sorcières continue».

L'enquête a pour l'heure débouché principalement sur l'inculpation de l'ancien directeur de campagne de M. Trump, Paul Manafort, et la promesse de Michael Flynn, ancien conseiller à la sécurité nationale, de coopérer avec le procureur Mueller.

«Cela fait 11 mois désormais que je suis au pouvoir. Depuis 11 mois, ils font planer ce nuage bidon au-dessus de cette administration», a encore déploré Donald Trump mercredi. «Et cela a fait du mal à notre gouvernement.»