Encore lui! Eh oui, Donald Trump flirte de nouveau avec une candidature présidentielle, comme il le fait tous les quatre ans. Cette fois-ci, cependant, le milliardaire se dit «plus sérieux que jamais». La preuve? Il a formé mercredi un «comité exploratoire» présidentiel, prélude habituel à une campagne. S'il se lance dans la course, il aura certes moins de mal à retenir l'attention qu'à remporter l'investiture républicaine, à en juger par ses déclarations sur divers sujets.

Sauveur de l'Amérique

«J'ai un grand amour pour notre pays, mais c'est un pays qui a de sérieux problèmes. Nous avons perdu le respect du monde entier», a déclaré Donald Trump en annonçant la création de son comité exploratoire, qui lui permettra d'amasser des fonds. Et l'homme à la mèche flamboyante de ranger parmi ses priorités la création d'emplois, la relance du secteur manufacturier, le contrôle des frontières et le renforcement de l'armée. «Je suis le seul à pouvoir redonner à l'Amérique sa grandeur», clame-t-il.

Face à l'Iran et à l'EI

L'auteur du best-seller The Art of the Deal croit pouvoir mettre à profit ses talents de négociateur pour régler des problèmes aussi épineux que la menace nucléaire iranienne et la montée du groupe État islamique (EI). «Ils ne connaissent rien aux négociations, a-t-il déclaré en février à propos des responsables de l'administration Obama. Si nous avions les bonnes personnes, nous pourrions régler le problème de l'EI et le problème de l'Iran beaucoup plus rapidement que vous ne le pensez.»

Redoutable Hillary

Donald Trump n'est pas un grand admirateur du travail d'Hillary Clinton en tant que secrétaire d'État. Mais il la respecte comme candidate. «Je pense qu'elle sera difficile à battre», a-t-il confié en janvier au journaliste Mark Halperin. Bien entendu, Donald Trump croit être mieux placé que tous les autres candidats républicains potentiels pour affronter la démocrate. «Je comprends Hillary, je connais Hillary, je connais ses faiblesses et ses forces. Et je pense que j'aurais de meilleures chances que les autres de la battre.»

Pas un fan de Jeb Bush

«La dernière chose dont nous avons besoin est un autre Bush», a déclaré Donald Trump en décembre en parlant des ambitions présidentielles de Jeb Bush. «Je ne le vois pas gagner», a-t-il renchéri un mois plus tard. Le promoteur immobilier et star de la téléréalité reproche notamment à l'ancien gouverneur de la Floride de ne pas partager sa ligne dure en matière d'immigration. Concernant la frontière sud, il dit: «Nous avons besoin d'un mur. Et personne ne peut en construire un comme Trump.»

Un parti pas assez «dur»

«Les républicains doivent se montrer plus durs. Plus durs sur l'IRS, plus durs sur Benghazi, plus durs sur tout», a déclaré Donald Trump à la fin février en déplorant l'attitude passive, selon lui, des républicains du Congrès dans des dossiers qui lui semblent être des scandales authentiques. Plusieurs électeurs républicains partagent sans doute cette critique. Mais, selon un sondage récent NBC News/Wall Street Journal, 74% de ceux qui ont l'intention de participer aux primaires républicaines se disent aujourd'hui incapables de voter pour Trump. Dur.