Le président Barack Obama a annoncé lundi que les États-Unis contribueraient jusqu'à cinq milliards de dollars au fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme dans les trois ans à venir.

Intervenant depuis la Maison-Blanche au lendemain de la journée mondiale de lutte contre le sida, le dirigeant américain a précisé que la contribution de son pays dépendrait toutefois des efforts des pays tiers, qu'il a encouragés.

«Le succès (du fonds) est évident. Il a aidé plus de six millions de personnes dans 140 pays à recevoir des thérapies», a expliqué M. Obama.

«Le temps est maintenant venu de financer à nouveau le fonds. Les États-Unis contribueront à hauteur d'un dollar à chaque fois que d'autres donateurs promettront deux dollars dans les trois ans à venir, jusqu'à cinq milliards de dollars de la part des États-Unis», a-t-il ajouté.

«Je souhaite encourager tous ceux qui participent aux réunions de financement du fonds (...) à s'engager en ce sens», a encore dit le président, qui a également fait savoir que 100 millions de dollars seraient attribués à un programme américain de recherche publique pour la lutte contre le virus VIH.

Il s'agit de «développer une nouvelle génération de thérapies, car les États-Unis devraient être à l'avant-garde des nouvelles découvertes sur la façon dont nous obtenons une rémission à long terme du VIH sans thérapies à long terme, ou encore mieux, (sur la façon dont nous) l'éliminons complètement», a-t-il estimé.

Créé en 2002 pour augmenter les moyens alloués à la lutte contre les trois pandémies, le Fonds -- qui au 31 décembre 2012 avait déjà déboursé 22,6 milliards de dollars (17,7 milliards d'euros) au total -- s'est fixé comme objectif d'obtenir 15 milliards de dollars de contributions au cours des trois prochaines années.

Ce niveau d'intervention devrait permettre de sauver 5,8 millions de vies grâce aux traitements, mais également d'étendre la prévention à travers le monde, et plus particulièrement en Afrique.