L'ancien président américain Bill Clinton a confié lundi à Pékin souhaiter voir une femme accéder à la présidence des États-Unis, tout en affirmant ignorer si son épouse Hillary avait l'intention de briguer cette fonction suprême.

«J'espère voir de mon vivant une femme présidente (des États-Unis) et je pense que cela serait une bonne chose à la fois pour le monde et pour l'Amérique», a déclaré M. Clinton, quelques heures après avoir été reçu par le numéro un chinois, Xi Jinping.

«J'ignore si elle va se lancer dans la course à la candidature», a ajouté l'ancien président démocrate au sujet de sa femme, secrétaire d'État durant le premier mandat de Barack Obama.

Si cette hypothèse devait se confirmer, Bill Clinton a promis qu'il apporterait tout son soutien à son épouse, «la plus douée de tous les serviteurs de l'État avec lesquels j'ai travaillé».

Il s'exprimait lors d'un colloque organisé dans la capitale chinoise par le magazine économique Caijing, l'une des publications les plus respectées de Chine.

Depuis qu'elle a quitté son poste à la tête de la diplomatie américaine le 1er février, divers sondages - trois ans avant la convention présidentielle démocrate -, ont donné à Mme Clinton l'avantage sur ses adversaires potentiels pour la présidentielle de 2016, à la primaire démocrate comme lors de l'élection pour la Maison-Blanche.

Et, selon un sondage publié mercredi dernier, Hillary Clinton fait jeu égal dans la course à la Maison-Blanche avec le républicain Chris Christie, tout en restant très en avance sur d'autres candidats moins connus.

La démocrate aura 69 ans en 2016. Elle n'a pour l'instant pas révélé ses intentions, après avoir manqué de peu de remporter l'investiture de son parti en 2008 face à Barack Obama.

Par ailleurs, au sujet des révélations de l'ex-consultant du renseignement américain Edward Snowden, qui ont provoqué des tensions entre Washington et Pékin, M. Clinton a estimé qu'une plus grande franchise était nécessaire entre pays sur la question de l'espionnage.

«Je pense qu'il faudrait que nous soyons plus francs, - les États-Unis, la Chine et les autres pays -, ainsi que probablement à l'égard de notre propre population, sur ce que nous recherchons et qui nous écoutons», a dit M. Clinton.