Les États-Unis ont fait peu de cas du refus de l'Arabie saoudite d'entrer au Conseil de sécurité de l'ONU, affirmant vendredi qu'ils continueraient à travailler avec leur allié.

«C'est une décision qui leur appartient», a déclaré la porte-parole du département d'État Jen Psaki, interrogée sur ce que pensaient les États-Unis de ce refus inédit.

«Le Conseil de sécurité de l'ONU peut jouer un rôle important sur un grand nombre de questions, et il en a apporté la preuve il y a (quelques) semaines», a-t-elle ajouté, en faisant référence à une première résolution adoptée par le Conseil de sécurité sur la Syrie fin septembre.

«Je comprends que les pays aient des réactions différentes, mais nous continuerons à travailler avec (Ryad) sur les questions d'intérêt commun», a-t-elle poursuivi.

L'Arabie saoudite a refusé vendredi d'entrer au Conseil de sécurité, une décision sans précédent visant à protester contre «l'impuissance» de cette instance, en particulier face au drame syrien.

Ryad est aussi préoccupé par le rapprochement opéré entre les pays occidentaux membres du Conseil, notamment les États-Unis, et l'Iran.

Depuis le début du conflit en Syrie en mars 2011, la Russie et la Chine ont bloqué tous les projets occidentaux de résolution contre Damas, jusqu'à la conclusion d'un accord entre la Russie et les États-Unis, qui a débouché le 27 septembre sur une première résolution adoptée par le Conseil sur la Syrie. Le texte contraint le régime de Bachar al-Assad à détruire la totalité de ses armes chimiques en moins d'un an.