Le parti républicain américain a protesté lundi contre la programmation par deux télévisions d'émissions consacrées à Hillary Clinton, allant jusqu'à menacer ces chaînes de boycottage lors de la campagne présidentielle de 2016.

Dans des lettres envoyées à la chaîne d'information CNN et au réseau généraliste NBC, le président du comité national du parti conservateur (RNC), Reince Priebus, estime que leur choix de consacrer respectivement un documentaire et un feuilleton à Mme Clinton revient à «fausser l'équilibre» de la consultation de 2016.

Le deuxième et dernier mandat du président Barack Obama se terminera le 20 janvier 2017. Les Américains seront appelés aux urnes début novembre 2016 pour lui désigner un successeur.

Mme Clinton, rivale malheureuse de M. Obama à la primaire démocrate de 2008, figure en tête des sondages pour ravir l'investiture de son parti dans trois ans, mais celle qui fut secrétaire d'État de 2009 à début 2013 n'a rien laissé filtrer de ses intentions.

Pour M. Priebus toutefois, cette candidature est «probable» et les émissions de CNN et NBC s'avèrent «injustes pour les candidats à la primaire démocrate de 2016» et «pour le candidat républicain, si jamais Mme Clinton participe à l'élection présidentielle» proprement dite.

La RNC a accompagné ces plaintes d'une menace de boycotter les débats télévisés des primaires en 2016. En 2011 et 2012, une vingtaine de débats avaient opposé les candidats à l'investiture républicaine.

«Si les productions (des émissions sur Mme Clinton) ne sont pas annulées avant le début de l'université d'été de la RNC, le président Priebus réclamera un vote contraignant de la RNC qui l'empêchera d'établir des partenariats avec ces chaînes pour les débats des primaires de 2016», a précisé le parti dans un communiqué.

NBC avait annoncé fin juillet travailler à un feuilleton sur Hillary Clinton, qui serait incarnée par l'actrice Diane Lane à l'écran. La division de CNN chargée des films a de son côté indiqué avoir prévu de distribuer un documentaire sur Mme Clinton, en confiant les rênes à Charles Ferguson, Oscar du meilleur documentaire en 2011.